LOMCTR T2 : Le Démon et la Protectrice – chapitre 1

 

 

Voilà une petite surprise en avant-première pour les abonnés : le chapitre 1 du T2 de LOMCTR !

Souvenez-vous, Aélis reçoit de plein fouet l’orbe magique de Callum par accident alors qu’il était en plein combat contre Khan, un chevalier magique à la solde de Gésar, frère du Roi et chef des brigands voleurs de pierres, et qui a attaqué  avec ses hommes Althéa pendant le mariage de Callum et Aélis.

Voici donc la suite avec ce chapitre 1

©Jordane Cassidy – 2023


 

1

 

Les souvenirs nous rappellent ce qui est important.

 

 

 

— Aidez-moi ! S’il vous plait ! À l’aide !

Trois silhouettes de garçons s’approchèrent.

— Ne me faites pas de mal ! cria la voix de l’enfant recroquevillée sur elle-même.

— Tu peux crier à l’aide ! Ici, personne ne viendra à ton secours. Un monstre comme toi n’a pas sa place au royaume d’Avéna. Les monstres, on les supprime !

Les coups de pieds s’abattirent sur le corps frêle de l’enfant qui pleura tout en tentant de se protéger de ses bras.

— Regardez-moi ces cheveux ! Depuis quand les enfants ont-ils des cheveux gris ? Tu es une vieille qui refuse de vieillir ?

Des rires fusèrent.

— C’est une sorcière ! Elle va nous jeter un sort comme elle l’a fait sur son visage et son corps ! Elle peut nous transformer en bébés !

— Non ! Je ne ferai jamais ça ! pleura l’enfant. Je ne sais pas faire ça ! Je ne vous veux pas de mal !

— C’est ça ! railla l’un des garçons. On va te croire, sorcière ! Ta mère est une sorcière, tu ne peux qu’en être une également ! 

— Ma maman n’est pas une sorcière !

— Bien sûr qu’elle l’est ! fit un second garçon. Mon grand-père m’a dit que vous êtes toutes les deux de la lignée de la Protectrice ! Si avec ça, tu n’es pas une sorcière ou un démon, tu es quoi ?!

— Je ne sais pas de quoi vous parlez ! cria l’enfant tout en se cachant les oreilles de ses mains et en fermant les yeux. Je ne connais pas de Protectrice !

— Menteuse ! cria le troisième tout en lui assénant un nouveau coup de pied. Les Protectrices ont été décimées à ce qu’il parait ! Il semblerait qu’il en reste encore au moins deux ! 

— Débarrassons-nous d’abord d’elle ! fit l’un d’eux.

D’un commun accord, les trois silhouettes de garçons la frappèrent alors que la jeune fille, le visage sale, était acculée et à terre contre un rocher. La terreur ancrée en elle, elle hurla. Un des garçons lui attrapa le bras pour la relever.

— Viens-là, sale monstre !

 

Aélis se réveilla dans son lit en sursaut et s’assit. Son cœur palpitait dans sa poitrine. La sueur sur son front lui rappela combien ce souvenir lui était encore douloureux et oppressant. Le traumatisme du harcèlement dont elle fut victime depuis l’enfance ne la quitterait jamais. Elle le savait. Combien de cauchemars avait-elle faits depuis ? Sa seule certitude était que rien ne s’était vraiment arrangé en grandissant. Elle subissait juste moins d’attaques physiques. Les brimades et les chuchotements avaient accompagné bon nombre de ses déplacements. C’était d’ailleurs une des raisons pour laquelle sa mère sortait de leur château avec sa chevelure couverte jusqu’il y a peu encore malgré son âge plus avancé, et qu’elle-même évitait le plus possible les gens, même si son père l’encourageait à l’inverse, estimant que vivre pleinement n’était pas de rester cloîtrée chez soi. Si la chevelure cendrée de sa mère choquait de moins en moins les badauds et les nobles avec l’âge, se fondant davantage dans une normalité liée à la vieillesse, pour Aélis, vieillir rapidement n’était pas pour bientôt. Elle maudissait ses cheveux. Elle avait voulu les teindre, les couper, mais elle avait fini par comprendre que les cacher ne résoudrait pas la méfiance des gens à son égard. Sa mère, Christa de Middenhall, avait toujours eu ce regard triste. Pour sa fille comme pour elle. Son expérience passée lui faisait comprendre la sourde colère de sa fille face à l’injustice dont elle était la victime. Elle la subissait aussi, mais ne trouvait aucun conseil pertinent à lui donner pour faire face. Chacune avait fini par se faire à l’idée que seule une poignée de gens serait de leur côté et que c’était auprès d’eux qu’elles devaient trouver l’envie de vivre. Pour sa mère, ce fut auprès de son père, Fergus, et du Roi Mildegarde. Pour Aélis, auprès de sa famille et quelques rares alliés à la famille. La raison pour laquelle elle se méfiait toujours des gens était qu’elle savait que la mesquinerie était un mal bien plus pernicieux que les sourires qu’on lui avait offerts.

Mais pour « lui », tout avait été différent. Elle n’avait pas eu à douter de lui. Elle n’avait pas eu peur de ses intentions. Elle avait immédiatement senti qu’elle pouvait se reposer sur sa bravoure et sa gentillesse. Lui, son sauveur…

Très vite, son cœur retrouva un rythme acceptable en pensant à la suite. La main sur sa poitrine, Aélis retrouva le sourire. Un souvenir aux allures de cauchemar, mais qui finissait sur une conclusion douce-amère pour elle. 

 

— Hey ! Les gars ! À quoi jouez-vous avec cette gamine ?

Les trois garçons avaient alors interrompu leur règlement de compte sur sa personne et s’étaient tournés vers la voix masculine qui venait de les interpeller. Un autre garçon se tenait là, à quelques mètres. Celui qui allait être son espoir, son sauveur et son garde-fou pour ne pas sombrer dans la folie était apparu. Un peu plus grand qu’eux et plus âgé, il était seul, mais ne semblait pas impressionné par les trois autres.

Aélis ne se souvenait pas bien de son visage. Elle se souvenait seulement de combien il était sûr de lui, imperturbable devant eux. Elle se rappelait son corps fin, mais athlétique. Ses bras découverts plutôt musclés pour son jeune âge. Sa tenue était complètement différente des autres garçons. Pas de chaussures, de pantalon en toile et de chemise, mais un pantalon en cuir marron, un haut en cuir assorti et des bottes. Il ne semblait pas être comme les enfants de Piléa, le fief de sa naissance. Il avait un côté rebelle, bagarreur, mais d’une autre trempe que celles de ses agresseurs. Elle avait envié cette façon de n’avoir peur de rien. Elle avait envié ce charisme qu’il dégageait juste en se tenant droit, debout devant eux, les bras croisés. Il restait indifférent à leur ton menaçant, il semblait même en rire intérieurement. Malgré sa terreur d’avoir été battue, elle avait ressenti un soulagement en le voyant. Elle ressentait ce répit encore aujourd’hui en repensant à lui.

— Va voir ailleurs ! Ça ne te regarde pas ! avait lancé un des trois.

— On est paumés au milieu de nulle part et il faut encore qu’on arrive à nous interrompre ! avait râlé celui qui avait soulevé Aélis.

Il l’avait alors lâchée comme un vieux sac et s’était avancé vers le garçon.

— Va voir ailleurs ! lui avait répété le garçon d’un ton dur, mais dont son opposant n’avait pas paru vouloir en tenir compte.

— Elle pleure. Pourquoi lui faites-vous du mal ?

— Mêle-toi de tes affaires !

Son harceleur avait alors tenté de lui toucher le torse pour le pousser, mais son sauveur avait anticipé son intention. Aélis se souvint encore de ce retournement de situation incroyable. Son bienfaiteur lui avait attrapé le bras de ses deux mains en réponse, avait ensuite fait un demi-tour sur lui-même et avait fini par le basculer par-dessus son épaule. Son assaillant s’était écrasé au sol, sur le dos, sans comprendre comment il avait atterri ainsi.

— Vous m’avez empêché de faire ma sieste ! Cela devient donc mes affaires !

 

C’était la première fois qu’elle voyait quelqu’un mettre au tapis ceux qui la maltraitaient. Attristée de ne pouvoir aujourd’hui qu’entretenir ce souvenir, Aélis serra le drap du lit avec amertume. 

Le regard dur, son allié s’était ensuite tourné vers les deux autres garçons encore debout.

— Pourquoi vous lui faites du mal ? avait-il redemandé d’un ton plus grave.

— Elle a les cheveux gris ! C’est… c’est une sorcière ! avait rétorqué l’un des deux tout en la montrant du doigt, mais non sans craindre une attaque de sa part selon la réponse.

 Le garçon l’avait alors regardée, elle et ses fameux cheveux gris. Trop effrayée d’être à nouveau le centre d’attention de tous, elle avait baissé les yeux et avait tenté de cacher sa chevelure sous ses bras. Elle n’avait pas osé lui montrer combien elle souffrait. Pourtant, il avait continué à prendre sa défense.

— Si elle était vraiment une sorcière, cela ferait bien longtemps qu’elle vous aurait jeté un sort, vu comme vous la maltraitez et comment elle parait terrifiée.

Les deux avaient regardé alors Aélis, tremblante, recroquevillée sur elle-même, se cachant la tête avec ses mains et ses bras. L’autre garçon avait finalement décidé de se relever et de prendre la poudre d’escampette. Abandonnés par leur ami, les deux autres l’avaient rejoint dans sa fuite quelques secondes après. 

 

Aélis observa la pièce dans laquelle elle se trouvait à présent. Sa chambre. Pas celle du château de ses parents, mais à Althéa. Althéa… Des souvenirs plus présents revinrent à elle. Le mariage avec le Duc Callistar, l’attaque, Sampa, Cléry et Finley, et puis Margaux qui devait être sauvée. Et puis plus rien. Elle soupira. Elle se toucha les côtes, là où elle avait senti l’impact de l’orbe magique contre son corps. Elle souleva ses vêtements et remarqua qu’elle n’avait aucune marque hormis sa blessure au coude. Elle s’en étonna. Elle avait pourtant bien senti l’énergie magique la pénétrer violemment au moment de l’impact. 

— Mon corps absorbe sans doute mieux les coups aujourd’hui, à force d’en prendre…

Elle regarda à nouveau autour d’elle. Tout semblait calme. Elle était dans un lieu plutôt sûr, loin du tumulte auquel elle avait participé avant qu’elle ne tombe à terre. 

— La bataille est donc finie ?

Elle sortit de son lit et se couvrit les épaules d’un châle. Ses vêtements n’étaient plus les mêmes. Combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle avait perdu connaissance ? Elle jeta un œil par la fenêtre. Le jardin était vide. Plus d’habitants d’Althéa rassemblés ici pour les protéger. L’ordre semblait être revenu. Elle décida de quitter sa chambre et de trouver plus d’informations. Elle ouvrit la porte et s’avança lentement dans les couloirs du château avant qu’elle ne tombe sur Margaux.

— Duchesse ! s’écria-t-elle, le visage surpris, mais heureux. Vous êtes réveillée ?!

— Bonjour Margaux !

Margaux se précipita sur elle et posa ses mains sur les épaules d’Aélis, plus inquiète. 

— Comment vous sentez-vous ? Vous ne devez pas vous lever ! Il vaut mieux attendre l’avis du médecin.

— Je vais bien ! 

Margaux fronça les sourcils et lui fit faire un demi-tour.

— Vous avez encaissé une attaque d’une grande violence. Vous ne devez pas sous-estimer votre corps. Retournez à votre chambre. Je vais prévenir tout le monde de votre réveil.

— Mais…

Margaux la poussa vers sa chambre, laissant le protocole de côté au profit de l’inquiétude sur la santé de la Duchesse.

— S’il vous plait, Duchesse ! Je me sens déjà suffisamment responsable de votre état. Ne me laissez pas couver plus d’inquiétude.

Aélis ferma les yeux et soupira. Elle accepta finalement de retrouver sa chambre.

— Je vous dois la vie, Madame. Vous n’auriez pas dû prendre un tel risque pour moi. Votre vie vaut bien plus que la mienne. 

Aélis cessa sa progression vers la chambre et fronça à son tour les sourcils.

— Il n’y a pas de vie plus ou moins importante qu’une autre. Une vie est une vie. Chacun entraînera dans sa mort le chagrin de ses proches. Croyez-vous que le chagrin de vos parents est moindre face à celui des miens ? Il serait le même. J’ai agi sur le moment sans vraiment réfléchir à la suite. Vous êtes importante à mon quotidien. Il était normal pour moi de vous protéger. J’en avais fait en plus la promesse à votre père ! Je ne voulais pas perdre quelqu’un de gentil avec moi. J’ai peut-être agi égoïstement aussi, mais je refuse que le chagrin m’assaille de ne plus vous avoir à mes côtés tout comme je refuse de voir la tristesse de votre père quand il m’aurait croisée en ville si je vous avais laissé mourir. Par ailleurs, je suis vivante, donc tout va bien.

Margaux baissa les yeux, touchée par les mots de sa maîtresse.

— Merci, Madame.

Elle s’inclina alors, puis releva la tête avec un grand sourire.

— Moi aussi, je suis heureuse d’être à vos côtés.

Aélis esquissa alors un sourire ravi.

— Mais je pense que celui qui va vraiment être heureux de vous voir aujourd’hui à ses côtés sera le Duc !

Aélis se mit à rougir à la mention du Duc. Elle avait presque oublié qu’elle était à présent mariée et qu’elle avait un époux susceptible de s’inquiéter. Puis elle se rappela comment son mariage avait tourné au vinaigre. La colère la gagna.

— Il ne le sera plus quand je vais exiger de lui quelques explications concernant mon mariage raté !

 

 


=> Chapitre 2


 

La cover de LOMCTR1 : making of !

 

 

Coucou tout le monde !

 

Avec la sortie de ma nouvelle saga, j’ai innové en faisant appel à un illustrateur. La fantasy étant plus compliquée à aborder en terme d’images et ayant des idées assez précises de ce que je voulais, j’ai donc fait appel à un talent. Je vous raconte ici les coulisses de la cover du T1.

 

Chercher un illustrateur dont le style correspond à vos attentes, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il y a beaucoup d’illustrateurs. Encore faut-il les connaître et que leur patte graphique correspondent à l’édition d’une cover. Je vous lais déjà quelqu’un expert en digital painting. Le digital painting est un art numérique qui consiste à donner un rendu avec effet peinture. Mais ici, pas un effet aquarelle, mais plutôt dans l’idée  d’un effet « coups de pinceau  » dans l’approche. J’avais en tête de faire une cover dans la même verve que celle des romans coréens. Voici des exemples.

 

     .   

 

Je voulais vraiment un truc dans ce genre.

J’ai d’abord contacté Tiphs… Mais la façon dont elle m’a accueilli puis refusé m’a déplu. J’ai donc continué de chercher. Quand c’est comme ça, on regarde les covers des autres livres dans le style qu’on recherche et on note le nom de l’illustrateur. Et c’est ainsi que je suis tombée sur Thierry Nicolson. 

Thierry a travaillé notamment avec les éditions Alter Real pour l’imaginaire ou les éditions Lansdall pour le jeunesse ou des revues. Quand j’ai visité son site, j’ai fait « whaouuuu » avec des étoiles plein les yeux. C’était absolument ce que je recherchais et je savais qu’il pouvait répondre à mes objectifs. Je l’ai donc contacté !

J’avoue ! J’ai dû l’assommer rien qu’en lui expliquant mes idées ! ^^’. Un chevalier avec une demoiselle au cheveux gris sur un fond webtoon digital painting ! Il y avait un sacré challenge et pas mal d’appréhension entre ses compétences et celles qu’il ne maîtrisaient pas, et mes envies. Il n’est pas du tout amateur de dessin manga/webtoon. Je l’ai rassuré sur cela. Et nous voilà partis, moi signant son contrat, lui commençant le dessin.

 

1ere ébauche :

Il s’agissait d’abord de valider la posture des personnage et  faire le point sur des modifs d’abord essentielles. Donc exit la blondeur, la nuit. Je voulais du jour, du printanier avec des fleurs de cerisiers. L’idée est de faire ressortir la romance ET la fantasy dans la cover.

1ere ébauche

 

 

Je lui demande un mix de chevaliers à créer entre

    et      

en exemple

 

 

Il est donc reparti au travail. Et il est revenu avec ce jet. 

 

 

Ici, nous commençons à apercevoir ce qui sera la cover finale. Le travail était plus précis.  Les cheveux d’Aélis étaient à revoir ainsi que l’armure que je trouvais trop massive. On a donc enlevé les pics sur les épaules, puis commencer à se pencher sur l’image globale. Ajout du château en fond, les fleurs de cerisiers. L’épée à reprendre en y ajoutant une pierre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thierry a donc travaillé le fond. 

Si j’étais fan de la cape et des fleurs, le côté marécages me plaisaient moins.Ce qu’il a fallu principalement revoir également était un travail de proportion entre sa tête et son armure.

 Malgré les modif de l’armure, c’était encore trop massif. Notez les amélioration du buste de l’armure avec la lanière de cuir, et la robe d’Aélis !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il me présente donc son nouveau fond . Coup de foudre ! J’adore les montagne, le côté bucolique, d’autant plus qu’Althéa est en flanc de montagne, donc nickel ! Cependant, pour un côté printanier, la fourrure me plaît moins et j’ai toujours ce problème de proportion. Notez que l’armure évolue encore : lanière de cuir à la taille !

 

 

 

 

 

 

 

 

Je lui montre donc une esquisse de rectifications direct sur le dessin, pour affiner le corps de Callum et redonner une proportion avec sa tête.

Je lui fournis également deux exemples où l’armure est plus prêt du corps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouvelle tentative ! L’armure est à présent nickel, dans les bonnes proportions avec la tête, seulement… 

… je préférais la tête d’avant.

 

 

Bien mieux, mais je n’aimais pas les cheveux ^^’

 

 

 

 

Et après peaufinage du digital painting et dernières rectifications sur la tête et l’armure, sur Aélis également : TA-DAAAAAAAA !

Ma cover était parfaite ❤️ 😍 !

 

 

J’ai eu beaucoup de retours positifs sur cette illustration. J’aime beaucoup le rendu final, peu courant en France encore. La seconde est en cours de fabrication dans la même idée que celle-ci. Cela va donner une valeur ajoutée à la saga. Certains m’ont même dit vouloir acheter la version papier pour l’illustration de couverture magnifique.

Je suis super contente de cette collaboration avec Thierry. C’est ma toute première avec un illustrateur. Je trouve cela super de pouvoir échanger sur des perspectives, des couleurs, des rendus tout en alliant l’expérience de chacun et les compétences.

Je le remercie infiniment pour son aide et son talent mis au service de ma saga !💜

 

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LOMCTR – T1 : Pour le meilleur. Pour le pire. – Chapitre 7

Bonjour à tous ! 

Chapitre 7 !

Et de deux !

Enjoy !

©Jordane Cassidy – 2022


 

7

 

La force de l’aveu,

le pouvoir de la parole.

 

 

Depuis que Mills lui avait soufflé la possibilité de la confession comme déversoir de ses tristesses, de ses peurs et de ses doutes depuis son arrivée à Althéa, elle se sentait plus sereine. Un prêtre pouvait lui être de bons conseils et ne la jugerait pas. Du moins, elle l’espérait. Il y avait toujours des hommes de Dieu corrompus, mais elle ne pensait pas que ce soit le cas ici.

Elle avait donc demandé que Sampa l’accompagne à l’extérieur du château. Il avait fallu réorganiser son planning pour le faire remplacer à la garde de l’entrée du château. Elle ne souhaitait pas un autre soldat ou un autre chevalier dont elle ne pouvait juger la fiabilité complète. Elle demeurait méfiante, et Sampa était l’un des rares sur qui elle avait ce sentiment de confiance. Son acte d’opposition face au Duc pour le sauver avait eu du bon, car elle avait réussi à se trouver un nouvel allié.

Même si la distance entre le château et l’église était ridicule, elle préférait éviter une nouvelle effusion de sang à cause de son envie d’indépendance. Elle avait donc sollicité l’aide de Mills pour défaire Sampa de ses fonctions de garde de la porte d’entrée pour qu’il devienne l’un de ses soldats de sortie. Mills comprit sa démarche à vouloir s’appuyer sur une personne qu’elle connaissait. Il trouva ainsi un autre garde et l’avertit que, en rapport avec son statut de duchesse, il lui faudrait un chevalier pour sa sécurité plutôt qu’un simple soldat s’il lui venait à vouloir aller plus loin. C’est ainsi qu’elle apprit que Sampa était un tout jeune soldat et que la garde de l’entrée était déjà un grand gage de confiance en ses compétences. Sampa se trouva honoré de la servir, mais au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient des escaliers de l’entrée du château, elle avait vite remarqué son inquiétude grandir. S’il lui arrivait quelque chose, au-delà de sa vie qu’il lui devait, il pourrait avoir affaire au courroux du Duc et ils avaient tous les deux une idée de ce à quoi pourrait ressembler sa colère si un malheur venait à lui tomber dessus. Faisant fi d’une certaine distance voulue par le protocole entre une noble et un soldat, elle s’accrocha donc à son bras, à la fois pour le rassurer et pour asseoir sa mission de sécurité jusqu’à l’église.

 

L’église était très sobre dans sa présentation. Rien à voir avec la cathédrale de la capitale d’Avéna qu’elle avait eu l’occasion de visiter. Cependant, elle avait de très beaux vitraux de chaque côté, laissant passer la luminosité et donnant un côté très chaleureux, malgré le silence conférant au lieu quelque chose de solennel. Sampa s’assit alors en bout de rangée pour l’attendre tandis qu’elle se dirigeait vers le confessionnal.

Elle attendit cinq bonnes minutes avant que le prêtre la rejoigne.

— Bonjour mon enfant. Le Seigneur vous écoute.

— Bonjour, mon Père. Je viens à vous parce que… j’ai pêché d’orgueil.

Aélis jeta un œil à travers le grillage la séparant du prêtre. Elle pouvait deviner sa silhouette, mais les trous restaient trop petits pour en souligner les détails du visage de l’homme d’Église.

— L’orgueil… Aaaah ! C’est le péché le plus discutable en mon sens. On peut perdre toute moralité, tout sens éthique ou même tout bon sens par un trop-plein d’orgueil et c’est certes un mal, mais il peut aussi développer votre force de caractère et votre intuition. Il peut aussi vous construire positivement. En quoi estimez-vous qu’il y ait péché dans votre cas ?

— Mon père, ma situation est délicate.

— Je vous écoute.

— Je dois être mariée à un homme que je n’aime pas, qui a la réputation d’être effrayant et sans cœur. Jusqu’à présent, j’ai tenté de garder un visage imperturbable, pour montrer combien je pouvais être forte, fiable, digne des attentes qu’on avait à mon sujet, et ce, malgré la peur de l’inconnu avec cet homme… mais hier, mon orgueil de vouloir être écoutée, entendue, considérée, m’a fait tenir tête à mon futur mari au sujet de quelque chose qui me semblait important de défendre et je crois que cette vague d’orgueil va aujourd’hui me coûter plus cher que si je m’étais agenouillée ou m’étais tue.

Le prêtre réfléchit avant d’émettre un avis.

— Peut-on parler d’orgueil lorsque l’on tend à défendre une opinion ? Est-ce faire preuve d’orgueil si ces convictions ont une légitimité, une cohérence, une pertinence pouvant changer l’ordre établi ? On ne peut pas toujours aller contre ses convictions. Elles font aussi notre personnalité. Si vous avez estimé que ce que vous nommez « orgueil » servait une bonne cause, alors il n’y a pas à regretter. Est-ce le cas ?

Aélis se tritura les doigts.

— Je me suis opposée à l’exécution d’un homme. Donc j’estime que c’est une raison valable de m’opposer à mon mari. Seulement, j’ai aussi mis en doute son commandement.

Quelques secondes de silence suivirent avant que le prêtre reprenne.

— Notre Seigneur Tout-Puissant ne vous punira pas de votre acte. Risquer sa vie pour sauver celle d’une autre personne est un acte plus que louable. Il vaut mieux sauver que tuer. Tuer est le plus grand des péchés. Vous avez aussi sauvé votre mari du châtiment divin en même temps que cet homme.

— Je crains que mon mari ne soit plus un homme à sauver. Il a déjà ôté des vies.

— Il faut aussi des hommes de main au service de Dieu pour punir les criminels.

Aélis se tourna vers le prêtre, plutôt abasourdie par ses propos allant à l’encontre du droit à la vie pour tous et d’un Dieu, symbole de vie et de paix.

— L’essentiel finalement n’est-il pas que cette fois-ci deux hommes aient pu éviter un châtiment ? reprit le prêtre.

Aélis secoua la tête pour tenter de reprendre le fil de leur discussion.

— Sans doute. Seulement, j’ai peur aujourd’hui de mon mari, plus qu’avant. J’ai tendance à penser que sauver une vie a mis ma propre vie en sursis.

— Un mari n’a pas d’intérêt à tuer sa femme. Un mariage est avant tout un acte de réunion, non de séparation. Démontrez à votre mari que votre geste n’était pas contre lui directement, mais pour la sauvegarde d’une vie, pour quelque chose de plus universel. Parlez-lui de ce que vous ressentez. Cette divergence peut devenir un prétexte pour vous rapprocher et effacer cette peur initiale. Il n’est jamais trop tard pour contrebalancer votre orgueil par de la tendresse, de l’amour, du partage et assainir la situation.

Aélis s’esclaffa.

— De l’amour et du partage ? Avec lui ? On voit bien que vous n’avez pas idée de qui est mon mari !

Elle rigola bien en pensant à cette possibilité grotesque. Le prêtre ne s’en offusqua pas et approfondit son idée.

— L’amour apparaît là où on ne l’attend pas. Dieu accorde toujours sa bénédiction à ceux qui font un acte de bravoure et ont un esprit sain. Je suis persuadé qu’il vous récompensera tôt ou tard pour cela. Il n’y a pas de don de soi sans retour. Soyez patiente, ouverte aux signaux de Dieu et tentez de limiter l’orgueil en vous. Vous verrez, tout ira bien. Commencez par vous excuser auprès de votre mari d’avoir bravé son courroux et dites-lui que ce n’était pas contre lui personnellement, mais plutôt pour une cause qui vous semblait importante. La discussion amène souvent à des solutions. Laissez votre cœur parler !

Aélis grimaça. Parler pour dissiper ses peurs. Cette solution lui semblait une cause tout aussi perdue que le pardon de Dieu pour les actes mortels de son mari.

— Très bien, mon Père… Si un jour, il daigne me parler, j’y songerai.

— Ne vous découragez pas. La vie est faite de tests. Votre mari est une épreuve de Dieu pour vous guider vers la paix et le bonheur. Récitez trois fois « Notre père » et respirez ! Allez le trouver et débloquez cette situation qui vous mine. Dites-lui ce que votre cœur souhaite entendre.

— Bien, mon Père. Merci pour vos conseils. Je vais en prendre attention.

 

Aélis sortit du confessionnal avec un sentiment bizarre dans le cœur. On disait souvent que les voix de Dieu étaient impénétrables ; elle devait avouer qu’elle n’avait pas vraiment compris quelle voix elle devait entendre, hormis celle de l’ouverture à la parole. Parler à son mari pour désamorcer son envie de lui planter une épée dans le cœur ? Elle doutait que cela suffise tant sa relation avec le Duc avait mal démarré.

Elle s’en alla retrouver Sampa d’un pas indécis. Elle avait comme l’impression d’avoir raté quelque chose. Ils sortirent de l’église et Sampa remarqua sa contrariété.

— Vous ne semblez pas heureuse, Madame ? lui dit-il alors.

Tout va bien ?

— Connaissez-vous le prêtre de cette église, Sampa ? Lui avez-vous déjà parlé ?

— Pas personnellement, mais le prêtre Cléry est très connu ici.

Tout le monde l’admire et se sent en sécurité avec lui.

— Vraiment ?

Son étonnement surprit un peu Sampa.

— C’est un homme d’Église. Pourquoi n’y aurait-il pas homme plus sûr, sécurisant, que lui ? Il vous a dit quelque chose de déplaisant ?

— Non, pas vraiment… Disons qu’il a répondu comme un prêtre…

— Dans ce cas, qu’est-ce qui vous chagrine ?

— Je ne sais pas… Peut-être en attendais-je autre chose…

— Autre chose ?

Sampa se mit à rire.

— Vous étiez en confessionnal, Madame ! Il ne pouvait faire autre chose que vous conseiller !

— Oui, vous avez raison. Que peut faire un prêtre hormis prêcher ?

Sampa la dévisagea à nouveau.

— Vous semblez un peu réticente au fait religieux ? N’êtes-vous pas croyante ?

— Disons que dernièrement, je suis un peu fâchée contre le Tout-Puissant. On ne peut pas dire qu’il m’épargne !

Sampa lui sourit.

— Vous n’avez donc aucune idée de qui est le prêtre Cléry ?

Cette fois, c’est Aélis qui resta circonspecte devant lui. Sampa lui sourit mystérieusement.

— Vous le saurez bien assez tôt puisque vous allez devenir la Duchesse d’Althéa… Croyez-moi, le prêtre Cléry est un homme de foi qui fera tout pour votre bien.

 

<= Chapitre 6                                                              


Consulter la fiche du livre 

 

 

LOMCTR – T1 : Pour le meilleur. Pour le pire. – Chapitre 6

Bonjour à tous ! 

Chapitre 6 !

Nous approchons de la date de sortie ( pour rappel, l’ebook sort le 13 octobre ).

En attendant, je vous poste deux chapitres supplémentaires pour vous les abonnées. 

Enjoy !

©Jordane Cassidy – 2022


 

6

 

Aller de l’avant…

 

 

Aélis n’avait pas dormi de la nuit. Des images du Duc et de ses yeux rouges s’immisçaient dans ses rêves et elle se réveillait systématiquement. Cette rencontre l’avait ébranlée. Elle avait peur. Elle avait comme cette impression malsaine qu’il était constamment derrière son dos, prêt à lui enfoncer son épée dans le corps. Cela la terrifiait. Elle en arrivait à avoir des sueurs froides. Elle imaginait combien le garde de l’entrée du château avait dû se sentir mal, aussi bien pour sa propre vie que pour la sienne. Sampa, son prénom, lui devait la vie et elle ne doutait pas qu’il agirait en conséquence, même si elle ne lui demandait rien en retour. En vérité, même s’il le faisait en retour pour l’acte héroïque qu’elle avait eu pour le sauver, il le faisait aussi et surtout pour la satisfaction de son seigneur. Le Duc avait été clair : il devait sa vie à sa duchesse. C’était bel et bien un avertissement auquel il n’y avait pas de seconde chance de survie possible s’il échouait. Si elle n’aimait pas sa position actuelle, empêtrée dans un mariage qu’elle ne souhaitait pas, ce pauvre Sampa devait encore moins aimer la sienne et cela la navrait. Elle détestait ce type de pression où il n’y avait aucune issue favorable.

 

Elle décida de quitter sa chambre. Elle étouffait à nouveau et elle n’avait pas la patience d’attendre l’arrivée matinale d’Éliette. Elle traversa donc les couloirs, en tenue de nuit, et se rendit vers les cuisines. À se réveiller sans cesse, elle en avait faim ! Même si elle commençait à bien se repérer dans le château, elle n’avait pas encore eu l’opportunité de voir à quoi ressemblaient les cuisines. À vrai dire, ce n’était pas un lieu où devait se trouver une châtelaine, mais tant pis. Elle croisa des domestiques, étonnés de la trouver dans leurs quartiers, mais aucun n’osa l’interpeller. Elle arriva dans la cuisine et un long silence s’en suivit lorsque l’on s’aperçut de sa présence.

— Bonjour ! déclara-t-elle doucement. Je suis Aélis De Middenhall… Je suis la promise du Duc et…

Elle se tut alors, tandis qu’on la dévisageait. Aélis réalisa combien sa présence était gênante en ce lieu et combien sa chevelure non cachée de tous en cette heure si matinale devait aussi les troubler. Elle passa timidement sa main dans ses cheveux.

— Je voulais savoir si… vous n’auriez pas quelque chose à grignoter ?

Une femme de forte corpulence regarda l’heure, puis l’état de la cuisine. Aélis s’empressa alors de rassurer tout le monde.

— Je suis désolée d’arriver à une telle heure avec une telle demande, mais j’ai très mal dormi et…

— Vous avez faim ! continua la dame.

Aélis lui sourit timidement, mais navrée.

— Vous nous prenez un peu au dépourvu à cette heure-ci, car nous prenons à peine notre service de la journée, mais nous allons vous trouver rapidement quelque chose à mettre dans votre estomac. Allez dans la salle à manger, nous allons nous occuper de vous.

 

Aélis regarda la grande table en chêne au milieu de la cuisine.

Des légumes y trônaient, ainsi que de la vaisselle propre, des torchons et des épices.

— Puis-je m’installer plutôt à cette table ? Je ne veux pas déranger tout le monde pour un service !

— Madame, votre place n’est pas dans les cuisines, voyons ! répliqua la femme. Vous allez vite être déconvenue par l’agitation.

Elle observa les autres domestiques de cuisine qui la contemplaient avec inquiétude. Il était clair qu’elle les effrayait du fait de son statut de noble, puis sans doute par la couleur de ses cheveux, bizarres pour son jeune âge. Ils avaient sans doute peur de ses possibles réactions.

— Madame, lui dit alors Aélis de façon contrite, je crois que je n’ai pas très envie… de rester seule.

Elle prit un air triste auquel la femme sembla faillir.

— Tengri, aide à installer Madame à notre table. Lotis, prépare un bouillon. Eruca, cours voir si le boulanger a du pain de préparé malgré l’heure. Les autres, au boulot !

Chacun s’affaira à sa tâche et Tengri vint à elle pour lui présenter le long banc longeant la table. Tout était orchestré avec efficacité. La dame qui semblait être la cheffe des cuisines cria des ordres et les casseroles lui répondaient dans un vacarme incroyable. C’est une symphonie de bruits assez déroutante, mais très agréable à écouter et à observer. Voir du monde retrouver ses aises lui faisait du bien. Très vite, des couverts apparurent devant elle et on lui servit un peu d’eau. Une domestique dont elle ignorait le nom s’occupa de couper des légumes sur la table devant laquelle elle était assise avant de les donner à Lotis.

— Pardonnez-moi, Madame, mais je n’ai pas d’autre endroit pour couper les légumes ! déclara la domestique, tracassée de paraître irrévérencieuse.

Aélis lui sourit.

— Faites ! Ne vous souciez pas de ma présence.

En vingt minutes, son bouillon vint chatouiller ses narines et elle se sentit heureuse. Eruca arriva alors, essoufflée, et déposa le pain tout chaud du boulanger sur la table. La cheffe en coupa alors un morceau qu’elle déposa à côté de son assiette.

— Bon appétit, Madame. Nous allons vous laisser manger.

— Oh non ! s’écria alors Aélis. Vous pouvez vaquer à vos tâches. Ne vous retardez pas à cause de moi ! Faites comme si je n’étais pas là !

Ses remarques semblèrent vraiment surprendre tout le monde. Elle sentit la gêne autour d’elle. Elle pouvait comprendre leur méfiance, mais elle n’avait pas envie de se battre ce matin. Son entrevue avec le Duc la veille lui avait suffi.

— Madame, il nous est impossible d’ignorer votre présence.

Cela va contre le protocole.

Aélis baissa les yeux. Elle les indisposait, elle en était consciente.

— Dans ce cas, disons que je viens inspecter votre façon de travailler. Je peux trouver une excuse à ma présence en ces lieux si vous le souhaitez, cela sera moins gênant peut-être.

La cheffe des cuisines sonda son comportement un instant, puis sourit.

— À votre aise, Madame. N’hésitez pas à nous solliciter si vous avez besoin de quelque chose.

Aélis lui renvoya sa bienveillance avec soulagement et se saisit de la cuillère pour porter le bouillon tout chaud à ses lèvres.

— Mmmh ! Ça fait du bien ! Merci !

— À votre service, Madame !

— Puis-je vous demander votre nom ? osa demander Aélis.

La cheffe écarquilla les yeux, surprise sans doute par cette familiarité qu’elle osait adopter. Du moins, cette distance qu’elle réduisait volontairement entre elles deux.

— Je m’appelle Sativa.

— Enchantée, Sativa ! Je suis heureuse de goûter le bouillon de vos subalternes et le pain ramené par Eruca de chez le boulanger ! Mon estomac vous dit merci !

Sativa la contempla avec perplexité, comme si Aélis était un ovni parmi les nobles. Cette dernière se contenta de manger en silence. Finalement, Aélis sentit Sativa relâcher ses craintes et se décider à donner les ordres pour la suite de la journée à tout son petit monde.

 

~~~~~~~~~~~

Son réveil matinal permit à Aélis de se balader à la fraîche dans les jardins du château, une fois Éliette disposée à s’occuper d’elle. Elle en avait assez de l’apercevoir de sa fenêtre et souhaitait le découvrir de plus près. Le jardin derrière le château était grand, mais de petite taille, comparé à d’autres jardins qu’elle avait pu fouler au gré des invitations de son père dans différents fiefs. Il n’était pas à l’abandon, mais elle nota qu’il y avait peu de fleurs. Était-ce une demande du Duc ? Elle vit aussi peu d’oiseaux. Cela l’étonna un peu. Elle trouva cela dommage. Mais son regard s’attrista surtout lorsque ses yeux se posèrent sur un kiosque. La tonnelle était complètement délabrée, envahie par du lierre qui en étouffait les boiseries. Des tuiles étaient manquantes et remplacées par de grandes toiles d’araignée. Le pavillon était suffisamment grand pour y passer du temps à se reposer ou lire, peut-être même inviter des amis pour un thé. Elle n’avait pas d’amis ici, mais elle imaginait pourtant la quiétude que pouvait offrir ce kiosque. Un endroit de recul, un refuge assez loin du tumulte du château, mais suffisamment près de ce dernier pour être vite disponible. Elle sentit en cet endroit de vieilles histoires, un passé, mais aussi l’oubli.

Pourquoi ce jardin était-il dans un tel état ? Le Duc n’était-il donc pas quelqu’un aimant la nature ?

— Ne rentrez surtout pas à l’intérieur !

Aélis sursauta et se retourna pour voir qui venait de l’avertir. Il s’agissait de Mills.

— Il ne faudrait surtout pas qu’une poutre lâche au moment où vous vous y trouvez dessous !

— Pourquoi est-il dans cet état ? s’enquit-elle.

— Ma foi, personne ne se sert de ce jardin, donc il n’y a aucun intérêt à réellement l’entretenir.

Aélis grimaça. Était-elle donc la seule à se sentir navrée de son état ?

— Dans ce cas, je serai la première ! Serait-il possible de faire venir quelqu’un pour nettoyer les parterres, couper toutes ces ronces et ce lierre qui envahissent les arbres, les murs et ce kiosque ?

— Je vais voir ce que je peux faire… lui répondit Mills tout en s’inclinant.

Aélis lui sourit, ravie de voir sa demande être considérée et non refusée pour une quelconque raison.

— Madame, je viens à vous pour savoir si vous allez bien. Avez-vous bien dormi ?

Son visage surpris devait surprendre également Mills, qui approfondit alors sa pensée.

— Votre état d’hier…

— Oh ! Ça… Sativa vous a parlé de ma venue en cuisine tôt ce matin ? Disons que j’ai du moins bien dormir que le Duc, c’est certain !

Aélis fit une moue contrariée à cette évocation.

— Le Duc dort très peu, vous savez. Il a le sommeil léger et souvent perturbé.

Aélis ne répondit rien à cette remarque.

— Je suis désolé d’apprendre que cette histoire ait troublé votre sommeil… reprit Mills.

— Ça va aller ! se voulut-elle rassurante. Disons que je ne m’attendais pas à une telle confrontation comme première rencontre…

— Le Duc peut paraître froid et effrayant en armure, mais je suis sûr que vous parviendrez à l’apprécier.

Bizarrement, cette fois-ci, elle avait du mal à croire Mills. Elle soupira et regarda le ciel bleu.

— J’aimerais vraiment partir sur une base de paix plutôt que de guerre avec lui, mais je doute de trouver en lui quelque chose qui m’apaise. Il est très impressionnant.

— C’est vrai. Il fait cet effet aux gens qui ne le connaissent pas et ils sont nombreux. Il entretient sa réputation au-delà de ses faits de guerre. Cependant, ses amis restent très fidèles et voient en lui un homme admirable.

— Ses amis ? Je me demande qui ils sont ? Par moments, j’aimerais bien les connaître… pour le comprendre peut-être et me sentir moins seule.

Son cœur se serra. Il était vrai que son plus gros défi actuel était cette solitude permanente. Ses parents lui manquaient.

— Si vous souhaitez vous confier à quelqu’un de fiable en attendant, il vous reste toujours notre prêtre, à la petite église attenante au château. Il y a un confessionnal, et ce que vous pourrez y raconter restera entre vous et le Tout-Puissant. Vous n’aurez aucun jugement et cela pourra peut-être vous soulager un peu.

Aélis fixa Mills avec surprise. Elle pouvait avouer que cette idée était lumineuse. Elle n’était pas la plus grande des ferventes catholiques, mais ce prêtre pouvait être effectivement sa bouée de salut pour l’instant.

— C’est une très bonne idée ! Merci Mills ! Est-il actuellement à l’église ?

— Oooh, il y a de grandes chances. C’est un jour tranquille aujourd’hui !

 

 

 

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Je suis multipotentielle !

Alors que je viens de faire mes 40 ans, j’arrive à une étape de ma vie où je me rends compte que je ne me connais pas aussi bien que je le pensais. Ou du moins, j’ai nié pas mal de chose sur moi qui me construisent pourtant, qui étaient là, et que j’occultais plus ou moins volontairement. Parce qu’il nous faut entrer dans des cadres, parce qu’il faut suivre une norme, parce que c’est pas possible que ce soit ainsi, parce que c’est mal vu etc.

 

Parmi mes découvertes, j’ai réalisé que j’étais multipotentielle ! 

Quézako ? 

Je vous explique tout ça !

 

 

La mutipotentialité ou l’art du couteau suisse !

 

Définition

 

     Si je prends la définition de mon ami Wikipédia, il est dit : » La multipotentialité est un terme éducatif et psychologique qui se réfère à la capacité et à la préférence d’une personne d’exceller dans deux ou plus de deux champs différents.

    Il peut également se référer à une personne dont les intérêts s’étendent sur plusieurs domaines, plutôt que d’être fort dans un seul. Ces traits sont appelés multipotentialites, tandis que le terme « multipotentialiste » est plutôt employé pour les personnes présentant ce trait de caractère.

    En revanche, les personnes dont les intérêts se trouvent globalement dans un même domaine sont appelés « spécialistes ». »

     Autrement dit, être multipotentiel ne signifie pas être un cador dans une spécialité, mais être un touche à tout, être capable d’assimiler plusieurs domaines et les mettre en pratique. Un multipotentiel, c’est un polymorphe. Il prend la forme de ce qu’il connait.

 

ça, c’est le dessus de l’iceberg. 

 

 

Et moi alors ?

 

Pour creuser un peu plus cela, voici ce que je suis et qui répond à la personne étant multipotentielle…

 

1/J’ai une curiosité insatiable pour tout plein de choses au point que dès qu’un truc m’intéresse vraiment, je vais m’y plonger jusqu’à ce que j’en ai fait le tour. Les domaines sont variés. Dernièrement, je me suis penchée sur la lithothérapie et les chakras, les huiles essentielles, j’ai fait la méthode Konmari, j’ai fait mon ikigai, par ce que je me cherchais et que c’était des « médecines / developpement personnel » qui pouvaient répondre à ma quête. Tout peut m’intéresser si j’y vois un besoin de le mettre dans mon couteau suisse. Du coup, j’ai plutôt une bonne culture générale : vu que je m’intéresse à beaucoup de choses variées. Je saute du coq à l’âne tout le temps. J’ai 60 onglets en moyenne ouverts dans mon smartphone pour creuser chaque sujet ouvert ! J’ai des carnets pour des thématiques différentes. J’aime la diversité en tout : vêtements, arts, apprentissages. Le moindre questionnement doit trouver réponse. Un mot de vocabulaire, je fonce voir la définition. On me parle d’un procès, je vais suivre toute l’actualité du procès. Ma fille aime Miraculous : j’ai regardé TOUS les épisodes de Miraculous !

 

2/ J’ai 36 projets ouverts et je n’arrive pas à les clôturer ! J’ai toujours plein de trucs sur le feu, qui attendent d’être achevés, sauf que je rajoute toujours des trucs qui font que je ne l’achève jamais vraiment. Je fais donc des maj ! Je ne peux pas faire la même chose pendant toute une journée. Je ne peux pas faire la même chose tous les mois. Je dois tourner, sinon je m’ennuie et j’abandonne, alors que je sais très bien faire ! Je me lasse vite. J’ai besoin de nouveautés constamment. Je peux vite m’ennuyer à faire toujours pareil ! Il faut que ça bouge, que ça change ! Par exemple : plus jeune, je changeais régulièrement les meubles de ma chambre de place ! Aujourd’hui, je le fais moins parce que je déménage tous les quatre ans et que donc cela m’apporte une nouveauté que je n’ai pas besoin de créer. Cette indécision permanente, cette impossibilité à se fixer sur quelque chose indéfiniment expliquait aussi mon incapacité à trouver un travail qui me convenait jusqu’à il y a trois ans avec l’autoédition. Ce fut le cas plus jeune, en travaillant en grande surface, où j’avais besoin de faire autre chose que de l’encaissement. Je cherchais le moindre prétexte pour alterner mon travail : faire le roller, ramasser les paniers, la marchandises, aller en réserves etc. On m’a donc proposé de faire la formation d’employés et de la planification d’horaires. Je pouvais tourner entre mes différents postes. Mais ce n’était pas un métier qui me bottait ; je ne voyais pas d’évolution. Je stagnai à faire des choses répétitives, même avec trois postes différents ! Est ensuite venue l’édition où je me suis sentie mieux. Quand on me demandait ce que je voulais faire plus grande, j’étais incapable de répondre, parce que tout m’intéressait, mais rien en particulier.

Je peux vite être frustrée. J’ai tellement d’idées en tête, ça fourmille tellement, que je veux tout faire en même temps et bien évidemment, je n’y arrive pas !  J’ai une pensée en arborescence. D’une branche, je crée des dizaines de ramifications. Je papillonne du coup. Je ne peux pas faire une tâche à la fois. j’ai toujours deux ou trois tâches ouvertes sur l’ordi.

Exemple : mon site web ici même. Je viens de faire la seconde partie de la refonte et déjà j’ai une to-do list pour une troisième partie ! Je me dis :  » tiens je pourrais mettre en place un espace membre pour faciliter l’achat des produits en boutique avec une connexion et un profil membre. Et là, la ramification commence -_-. Je m’imagine un espace privé pour des histoires dédiées à une communauté privé, j’imagine un espace de publication pour ceux qui veulent tenter l’écriture, j’imagine un forum, j’imagine une boutique privée… et après j’imagine plein de trucs pour chaque partie. J’IMAGINE ! Tout le Temps ! Matin, midi, soir, la nuit, à table, aux WC, dans la douche, en faisant les courses, devant mon ordi ; ça n’arrête pas !

 

3/ une grande soif d’apprendre. Si je m’intéresse à qqch, je vais y aller à fond, Je creuse, je vais au bout des choses jusqu’à en avoir fait le tour. 

  • je voulais continuer une histoire manga que j’ai adoré car frustrée, j’ai écrit la suite en mode fanfiction => classée parmi les meilleures dans le site de fanfics référant.
  • dans la communauté de ce manga, je ne m’y plaisais pas. J’ai donc appris à créer mon propre forum et j’ai crée ma communauté : une des plus actives de France autour de cette oeuvre aujourd’hui.
  • pour embellir mon forum et voulant proposer un lieu agréable à ma communauté, j’ai appris le design et le codage en freelance, avant de passer mon diplôme d’infographiste multimédia. Donc en plus de l’écriture, je fais du graphisme et je code ! 3 domaines différents pour l’instant à mon compteur.
  • L’écriture de fanfic, c’est bien, mais c’est pas aller au bout des choses pourquoi ne pas écrire ses propres histoires. J’ai donc écrit ma propre histoire et l’ai faite éditée.
  • Frustrée par l’édition traditionnelle car je me sentais prisonnière, j’ai bifurqué en autoédition et j’ai appris comment éditer un livre. Donc aujourd’hui, j’ai la casquette d’éditeur ! => 4eme domaine d’expertise
  • Voulant améliorer mon anglais pour suivre des tutos en anglais, je lis des webtoons en anglais pour apprendre la langue plus facilement. Donc j’approfondis mes langues ( Note : il m’arrive de lire des scans en espagnol aussi !)
  • Voulant améliorer mes ventes, je lis des livres sur le marketing digital. J’apprends donc les bases du marketing alors que je n’y connais rien du tout ! Nouveau domaine d’expertise en cours !

Et ce n’est pas tout ! J’ai des formations en dessin qui m’attendent, je vous en avais parlé, j’ai fait une formation sur la création d’un livre audio, j’ai des formations organisationnelles en tiroirs. 

Voilà ! J’APPRENDS à outrance !

 

4/ J’ai une grosse capacité d’analyse et d’adaptation. Mon vécu le renforce puisque mon mari a un métier à mutation, mais tout ce que j’apprends me permet de m’adapter rapidement. J’applique vite ce que j’ai appris. Non seulement, je sais appliquer les enseignements de mes apprentissages passés à mes nouvelles problématiques, mais en tant que personne multipotentielle, je suis « cablée » depuis des années, pour faire fonctionner à plein régime les deux hémisphères de mon cerveau. Je sais être polyvalente. J’ai un gros sens de l’observation et une mémoire photogénique. Et je cherche un sens à chaque chose, une pertinence à mes besoins. Si j’estime que ça peut m’être utile, je creuse en me formant. Enfin, propres aux multipotentiels, je fusionne toutes mes compétences pour créer de nouvelles idées.

 

5/ Je suis dans ma bulle ! Le nombre de fois où on me dit que je n’écoute pas, que je suis ailleurs, que je décroche du quotidien et que je ne dis rien de ce que je pense ! Parce que je ne peux pas dire tout ce que j’ai en tête ! Je dois pondre des dizaines d’idées par jour entre l’écriture et les à-côtés de l’entreprise, puis mon quotidien ! Sur un mois, imaginez la to-do list que je devrais noter ! Je fais donc un tri dans ma tête entre ce qui a de la pertinence ou pas, mais ça ne tarit pas le bouillonnement d’idées ! L’envers du décor, c’est que je peux vite saturer. Je suis vite vidée de mon énergie, je fais des migraines, j’ai besoin de calme, d’isolement. Je suis donc introvertie dans certaines situations, solitaire même. Je ne me fais pas des amis facilement. J’analyse beaucoup avant, j’observe. Certains disent qu’on a une intuition plus développée. En fait, je me demande si la compagnie des autres me fait gagner ou perdre de l’énergie et du temps, et ce, même si la présence d’amis est source de plaisir. Tout simplement, parce que ça augmente ma frustration à ne pas faire ce que j’ai en tête. Pourtant, un être introverti peut tout autant être sociable ! J’ai confiance en mes capacités et je suis assez sûre de moi à côté et quand on me parle, je réponds, je discute et je m’emballe vite ! J’ai un débit de paroles de dingue ! Pourquoi ? Je veux vite sortir tout ce que j’ai en tête évidemment ! Tout se bouscule et j’ai du mal à canaliser, je veux imposer mon idée, car je doute qu’on me comprenne, et je débite. 

J’ai  une faculté à développer et entretenir un réseau ( puisque j’ai actuellement plusieurs communautés sous mon aile sur fb), mais j’ai du mal à me trouver sincère dans mes démarches auprès des gens. Je ne suis pas démonstrative côté affectif avec les gens. Du coup, j’ai toujours l’impression de paraître distante. Je réalise que c’est sans doute liée à cette multipotentialité. Je crée pour les autres, mais j’ai du mal à transmettre les sentiments qui vont avec. Du coup, je transmets mes états d’âme par ma créativité, par du contenu.

 

6/J’ai une grosse créativité ( bujo, coloriage, écriture, graphisme, etc)… Je suis absolument dans le DIY ( Do it yourself). Je vais réfléchir des heures, mais à la fin, je ferai moi-même de A à Z. J’ai une prédisposition au leadership, mais sans employés ! Et c’est donc logique que finalement, je me sois orientée vers l’auto-entreprise inconsciemment. J’ai du mal à déléguer. Ma curiosité s’allie à celle du challenge. Je ne lâche rien tant que j’ai pas trouvé la solution. Je peux faire une pause pour me recentrer, mais je n’oublie pas et cherche quand même le truc qui coince. Par exemple, le codage est typique de cette attitude. Je peux passer trois jours sur un bug informatique. Je vais le retourner dans tous les sens jusqu’à trouver le problème. Je n’aime pas l’échec car je sais que la résolution est une forme d’apprentissage que je ne répèterai pas. 

 

 

COMMENT AI-JE RÉALISÉ que j’en Étais une ?

 

C’est bête à dire, mais c’est grâce à l’autoédition !

 

En vérité, depuis deux ans, je me sens « à part », à contre-courant. Encore plus que d’habitude.

Ma résilience me faisait dire que c’était qu’une impression jusque-là, que je suis comme tout le monde, mais en vérité, je me rendais bien compte que j’essayais de rentrer dans des moules qui ne m’étaient pas adaptés. J’essayais de me convaincre que la chaussure de Cendrillon pouvait aller à mon pied en travaillant avec un éditeur ! Mais plus je me forçais et moins ça entrait. Plus j’essaie de me définir dans une case, moins je me sentais à l’aise dedans alors que je l’aimais bien quand même, cette case, mais d’une autre façon. Alors j’ai décidé de partir en autoédition. Mais là encore, j’avais l’impression que quelque chose clochait jusqu’il y a peu… Je restais incomplète.

Dans mes dernières formations marketing, j’ai approché des coachs en développement personnel et c’est là que j’ai eu le déclic ! J’ai lu un type de profil qui me parlait. Réellement. Vous savez, la checklist où vous cochez au fur et à mesure. « Tiens, ça c’est moi, ça aussi, ça aussi… putain, ça aussi ! » Ce que je n’arrivais pas à définir, j’ai pu enfin y mettre un nom ! MULTIPOTENTIELLE ! Ce que je niais, ce qui était pourtant intrasèquement en moi a un nom ! J’ai une case qui existe pour mon cas : je fais partie de ceux qui ne rentrent pas dans une case car je suis multicases ! Et c’est pas grave, ça arrive ! Ce n’est pas une anormalité, juste un fonctionnement neuronal, psychologique, différent qui nous rend singulier.

Les Multipotentiels ont la capacité de combiner 2 ou 3 domaines et de créer quelque chose de neuf à l’intersection, comme une capacité de connecter des choses qui ne le sont pas encore et met en avant leur grand potentiel de créativité.

Involontairement, ou plutôt inconsciemment, j’ai créé mon réseau neuronal convergeant vers un métier qui répond à cette multipotentialité : l’autoédition. Codage, graphisme, écriture, gestion de communauté etc : tout se regroupe dans ce métier parce que, justement, on doit être multicasquette ! Mais ce qui peut me différencier de certains autres auteurs, c’est que j’avais déjà des compétences multiples avant de commencer, ce qui me donnent un avantage certain. J’en suis venue à ce mode d’édition parce qu’il me correspondait vraiment. Là où d’autres vont se tenir à quelques essais sur les casquettes, moi je vais y aller à fond et je vais même aller au-delà en cherchant des compétences connexes. Là où certains vont déléguer ou abandonner, moi je fonce tête baissée, je kiffe et j’y arrive !

 

Inconsciemment, depuis plus de 10 ans, mon for intérieur m’a poussé à répondre au besoin de laisser parler ma créativité  et à m’y concentrer dessus. Les fanfics, le forum, puis l’édition traditionnelle, puis l’autoédition. Le loisir s’est enrichi en devenant pluridisciplinaire et s’est professionnalisé ! Oui, mais voilà, un multipotentiel qui s’ignore ne va pas oser exprimer ses capacités à fond parce que, tout simplement, il a l’impression de ne pas être légitime à le faire, on va lui dire qu’il s’éparpille, qu’il faut se décider, qu’il ne va pas dans le sens du courant, que ce ne sont que des loisirs, qu’il faut une spécialité. Le discours consensuel, c’est  » on n’a pas des passions, mais une passion. Pas des vocations, mais une vocation ! Tu penses que ta passion est l’écriture, alors écris ! Reste focus sur ça ! « 

Donc à défaut d’avoir une seule passion, on n’en a pas ! On aime tout et rien à la fois. On se satisfait de rester moyen en tout au lieu de le laisser exploser. On passe pour un imposteur car on sait tout faire mais pas à fond, donc on n’est pas considéré comme complet.  Et je réalise que depuis que je suis en autoédition, je n’ai pas réellement laissé exploser ma multipotentialité non plus, même si elle est sous-jacente depuis le début, même si elle me fait des appels du pied. Je connais mes multi-compétences, mais comme le veut la norme, on essaie d’être bon en un seul truc et je l’ai ignorée, je ne l’ai pas reconnue pour ce qu’elle était et pouvait réellement m’apporter. J’ai fait le minimum avec.

Donc je me suis concentrée surtout sur l’écriture et fais comme tout le monde. Je suis restée timide. Je fais un peu d’infographie, mais pas trop. Je fais le minimum pour mon site. Je me concentre sur les romans et ça suffira… Sauf que je sens que ça ne va pas, ça ne suffit pas aussi bien pour le développement de mon entreprise que pour moi-même. Je mets mes compétences dans des cases. Je les cloisonne au lieu de les assimiler. Je ne les entremêle pas vraiment. Je les laisse à leur place dans mon CV, dans leurs cases respectives, mais ne les fais pas assez travailler ensemble. Je n’utilise pas la multipotentialité pour ce qu’elle peut apporter : créer quelque chose de neuf à l’intersection. Je fais un simulacre. Ma soif de progression est toujours là, celle d’apprendre encore plus, mais mon épanouissement reste en demi-teinte, car « il faut consacrer son temps au plus important ! »,  » La rentabilité est dans tes romans, donc produis ! ». 

 

 

L’heure du changement de fusil d’épaule

 

Depuis que j’ai découvert ce qu’est la multipotentialité, je me sens moins gênée, comme si jusqu’à présent, je m’excusais d’avoir plusieurs préférences. Je sais que je peux maintenant prendre plus facilement le droit de raccorder mes ramifications entre tous les domaines que je maîtrise, parce que je ne suis pas seule à être comme ça ! Parce ce que ce n’est pas une tare, mais un don à considérer comme tel, une particularité qu’il faut revendiquer plutôt que l’étouffer. Je vois les choses autrement, plus grandes, plus à mon image. 

Mettre un nom sur un comportement me fait réaliser que je dois assumer, que justement j’ai tout à montrer, que j’ai le métier adéquate pour. Je peux m’épanouir dans mes multiples casquettes, créer d’autres casquettes et le tout pour un même but : mon entreprise.

 

C’est ce que je fais depuis un mois. J’ai commencé à mélanger les choses, mais ça va se renforcer dans les prochains mois. Je sais que j’ai donc trois points à travailler à présent que « je sais ».

  • accepter d’être multipotentielle et notamment auprès de mes proches. Montrer que je peux compiler tout pour produire vraiment quelque chose de super. Je le faisais déjà un peu, mais quand je me présente, je dis que je suis auteure. Or, je devrais dire que je suis multipotentielle. Je dois revendiquer mon potentiel particulier sans rougir. Ne pas avoir à s’en excuser ni avoir peur du jugement dépréciatif  et continuer à écouter mon subconscient. 
  • je veux tout faire tout de suite. Souvenez-vous : la frustration de ne pas pouvoir tout dire, exprimer ! Je sais donc que je dois prendre le recul nécessaire pour m’organiser afin de mettre en place tout ce que j’ai en tête. Je sais aujourd’hui que c’est normal de considérer le temps comme mon pire ennemi. Je ne dois pas m’angoisser à ne pas arriver à le développer rapidement et surtout ne pas m’angoisser à me sentir submergée par tout ce que j’ai en tête. Je dois lister mes idées au max et et m’accorder des moments pour faire chaque chose. Je dois l’assumer, le revendiquer, et apprendre à prioriser, même si tout me semble être prioritaire ! Je dois me dire que j’ai le temps de faire, que mon côté multipotentiel se verra avec le temps.
  • je dois accepter mon organisation particulière, parce que je suis particulière, plutôt que de me dire que je ne sais pas m’approprier la méthodologie des autres, que c’est grave et que je dois insister. Depuis quelques temps, je vois bien que toute forme de coaching demandant une rigueur ne me correspond pas. Tout simplement, parce que mon côté changeant va à l’encontre d’un planning routinier et calibré sur un temps donné. Je dois accepter mon propre process de gestion, le laisser se construire aussi sans culpabiliser de faire comme les autres. Quand on me dit que je suis bordélique, je répondais toujours que je suis organisée dans mon bordel. En fait, d’un regard extérieur, finalement, ça se comprend quand on me voit avec 10 projets sans aucun rapport les uns avec les autres sur mon bureau. Et moi, inconsciemment, je n’avais pas tort non plus, car effectivement, j’ai mon schéma particulier en tête.
  • je dois en parler ! Je dois extérioriser ce qui fait turbiner mon esprit. C’est pourquoi j’écris aussi cet article. J’ai la tête ailleurs, oui, mais je pense que si je le partage, je vais me soulager aussi la tête sur ce qui est bon à retenir ou pas, mais aussi sur mon comportement. Pourquoi je fais certaines choses plutôt que d’autres. Vos avis peuvent m’apporter un éclairage positive entre ce qui est à garder en tête et ce qui est à oublier pour développer mon métier. À cet effet, c’est pour ça que j’ai entamé des sondages sur le groupe facebook. Je dois aussi partager avec vous ce côté multipotentiel, vous montrez tous les centres d’intérets qui me construisent et qui m’inspirent pour que vous compreniez pourquoi je n’écris pas un livre en deux mois, pourquoi il m’arrive de faire des temps de pause volontairement par exemple et touuuuut ce qui m’intéresse. Je ne suis pas dissipée, mais juste avide de connaissances et de plaisirs divers.

 

 

J’avoue que je me sens plus équilibrée depuis que je sais ma particularité. C’est un poids en moins sur ma tête et ça me permet de comprendre des détails sur moi : j’ai une explication toute faite à présent sur certaines attitudes. Maintenant, je dois encore aligner tout ce qui me définit pour parfaire cet équilibre. Mais je sais que rien n’est impossible à présent que j’ai retiré cette barrière de l’anormalité qui me pesait. Je ne suis pas anormale, j’ai juste une zone de douance par rapport aux autres.

 

 

Refonte site : part 2 – Du nouveau sur le site !

Bonjour les cassiaddicts !

 

Welcome dans la V4  de mon site !

 

Je vous annonce officiellement la fin de la seconde partie de la refonte de mon site, entamée l’an dernier.

En 2020, il y a eu l’installation de la boutique web qui a été un gros travail pour moi en terme de codage.

Cette année, j’ai surtout travaillé la refonte du design, donc la partie visuelle du site.

 

Elle s’est opérée sur plusieurs points:

 

  • l’en-tête : J’ai sollicité ma fille ainée pour qu’elle me prenne en photo. Un site d’écrivain demande de mettre en avant la trombine dudit écrivain, même si ce n’est pas ce que je préfère. Mais bon ! Quand il faut… C’est ce que j’ai donc fait ! J’ai représenté ces photos par des symboles qui me représentent dans certains de mes loisirs : la kpop ou les kdramas ( symbolisés par les coeurs avec les mains ) en adéquation avec le slogan « au coeur de la romance » et qui composent ma marque personnelle que nous avons vu dernièrement avec les hashtags : #romanceStepbystep, #aucoeurdelaromance, #cassiromance que l’on retrouve dans mon approche scénaristique inspirée des mangas, webtoons, dramas etc, mais aussi dans ma vision générale de la romance. J’y ai ajouté aussi mon instagram pour que vous puissiez voir les dernières actus en passant votre souris sur chaque image, quitte à vous rendre sur instagram.

  • Refonte de la page d’accueil : Plus de contenus condensés avec des renvois aux pages importantes du site.
  • Amélioration de la page Biographie
  • Refonte de la partie Blog : Ici j’ai repris le blog en deux parties. La partie News où vous aurez toute mon actualité ( sorties, salons, interviews, projets etc) et une partie que j’ai nommé Mes tribulations de romancière où je relaterai ma vie d’écrivain, ma vision de l’écriture et de l’édition. Il ne s’agit pas de donner des tutoriels, mais de parler de ma façon de faire les choses. Chacune des deux parties aura des sous-catégories que vous pourrez retrouver dans la page de chaque partie via un nuage d’étiquettes qui vous permettra de mieux trouver votre thème que je compte rajouter bientôt.
  • Ajout de modules de recherche pertinents : Pour mieux accéder aux infos, j’ai mis en place deux points : une barre de recherche en fin de page et, bientôt, le nuage de mot-thème pour la partie blog. Vous pourrez ainsi trouver plus facilement vos informations.
  • À cet effet, j’ai revu le formulaire d’inscription de la newsletter : je vous demanderai de mettre à jour, si vous êtes abonnés et si ce n’est pas déjà fait, vos informations pour savoir ce que vous souhaitez recevoir. Pour cela, allez dans votre boîte mail. Je vous ai envoyé un mail avec écrit « IMPORTANT ». Si vous ne le voyez pas, vérifiez vos spams ! Suivez la maj demandée dans le contenu du mail. Sans quoi, vous ne recevrez plus l’actualité du site. Vous devez absolument cocher l’une des deux dernières questions ou les deux, pour entrer dans un groupe dédié à un type de contenu qui vous intéresse ! Si vous n’êtes pas inscrits dans ces groupes, vous ne recevrez plus rien. Et comme j’ai fini la seconde partie du site, des nouvelles choses vont pouvoir arriver !
  • Ajout d’une faq : J’ai constaté au fur et à mesure de l’utilisation du site, des difficultés à agir sur des points du site pour certaines d’entre vous. J’ai donc mis en place une faq que je complèterai le cas échéant. L’idée est de faciliter au max votre visite du site. N’hésitez pas à me dire ce que vous aimeriez voir en faq.
  • Ajout d’un second terminal CB à la boutique : Vous pouviez déjà payer en cb via Paypal sans avoir de compte Paypal, mais j’ai eu le cas de certaines lectrices ne pouvant payer par cb car l’onglet de la cb ne leur apparaissait pas dans la fenêtre Paypal. J’ai donc installé le plugin Sum-up. Sum-up, certaines l’ont déjà utilisé, puisque c’est ce que j’utilise en terminal de paiement CB quand je suis en salon. Donc je sais que c’est une valeur sûre, contrairement à Stripe qui m’a causé bien des soucis lors de la vente de AVS2. Sum-up a un bureau français avec des interlocuteurs joignables et pour moi, ça fait une grosse différence en cas de soucis ! Et ils m’ont bien garanti la possibilité de payer via une CB étrangère. Donc normalement, amies belges, canadiennes et espagnoles, c’est bon ! ^^
  • Le dossier de presse : ça, ce n’était pas prévu, mais mon distributeur numérique m’en a demandé un. C’était une première. Je ne savais pas trop ce qu’on attendait dans ce terme, donc excusez-moi, c’est la première ébauche. J’en ferai d’autres, notamment par thématique. Il s’agit d’un catalogue qui met en avant mes livres, la dernière sortie. Il est en bas de page avec l’onglet « recherche » et téléchargeable, si vous souhaitez le voir.

 

    Voilà un peu ce que j’ai fait durant ce mois de mai, avec le début du transfert de mes livres papier de Kdp vers Book on Demand, un distributeur papier vous permettant de commander mes livres en librairies. Alors certes, je n’ai pas écrit, mais j’ai pas chômé pour autant. L’autoédition, c’est beaucoup de travail en dehors de l’écriture, mais ce sont des choses qui vont nous être utiles pour la suite. Je vous ferai un article sur les casquettes à avoir en autoédition pour ceux qui sont abonnés à la partie  » Mes tribulations de romancière ».

 

       Si vous voyez des bugs, remontez-les moi ! Il est possible que j’ai raté des trucs après plusieurs heures le visage collé devant l’écran de codes html et php !

 

    L’an prochain, je vais sans doute faire pareil : prendre un mois entre deux romans pour continuer à bosser sur les à-côtés de l’édition. Il y a toujours à faire. J’envisage d’installer, entre autres, un espace-membre sur le site. Un espace-membre, cela vous permet d’avoir un compte boutique défini avec une connexion, cela permet d’avoir un espace sur le site uniquement visible par les membres affiliés avec des contenus exclusifs. Je sais que c’est un gros chantier aussi, donc on verra. Et surtout, j’ai un paquet de formations qui m’attendent ! Vous savez que j’ai un diplôme d’infographiste multimédia ? Mais il y a une corde que je veux bosser et que je n’ai pas encore, c’est la partie illustration. Et là, il faut apprendre à dessiner, mais aussi j’aimerais apprendre le painting digital… Je vous laisse deviner pourquoi ^^.

 

 

Bilan 2020 – Projets 2021

   

Bonjour à tous ! 

Le bon ton serait de dire « Bonne année ! ». À vrai dire, j’ai beaucoup de mal à le dire. Non pas que je ne le souhaite pas, mais surtout parce que l’on peut se demander si on aura pire ou mieux que 2020. La Covid 19 a complètement chamboulé nos projets de 2020 et rien ne nous dit malgré le vaccin que 2021 sera meilleur, tant ce virus est imprévisible. Ce ne sont pas des paroles très optimistes que je vous offre, mais je pense que nous sommes tous dans un esprit de vigilance pour 2021, le coup de bambou étant déjà énorme sur 2020.

Tout cette ambiance de renfermement, avec les différents confinements et cette vision d’avenir très obscure influe donc sur mes projets de 2021. 

En 2020, j’avais beaucoup de projets. Sortir deux à trois livres, faire deux salons ( Livre Paris et Mon’s Livre), augmenter mon chiffre d’affaire, investir, me former…

 

Où en est donc ce bilan ?

 

Je ne sais pas trop par où commencer ? Cette année est une année en demi-teinte. J’avais des espoirs, je ne les ai pas tous réalisés. Cependant, tout n’est pas catastrophique non plus.

 

Le moral

Le moral a été fluctuant. Ce ne sont pas vraiment les aléas dûs aux confinements, au port du masque ou aux boutiques fermées qui m’ont le plus ébranlé. Je suis casanière donc cela ne m’a pas énormément gênée. Ce qui a été dur, ce sont les enfants à la maison. Pour ma part, ça a été de mars jusqu’à la rentrée de septembre. Donc la moitié de l’année a été compliquée pour moi pour le temps de travail. Avoir les devoirs d’une ado à gérer et à côté une enfant de 2 ans réclamant constamment ma présence, il m’a été difficile de trouver du temps pour moi, pour l’écriture, la formation, l’entreprise. Ajouté à cela mon déménagement en juillet sur Nancy, et donc les préparatifs à cela et ma nouvelle vie à gérer, vous comprenez que tout n’a pas été simple. Fort heureusement, la rentrée a été un souffle d’air frais sur mon visage, car mes deux filles sont rentrées à l’école et j’ai pu enfin me retrouver seule.

 

LES réussites et les ratés

Au-delà de l’inquiétude de l’avenir pour nos enfants et nous, c’est surtout l’économie générale qui m’inquiète. La covid a mis et continue de mettre à mal beaucoup d’emplois et cela se ressent sur le loisir. La lecture reste un non-fondamental, quoiqu’on puisse en dire. Même si pour certains, la lecture est une nourriture de l’esprit, pour beaucoup cela reste un loisir qui passe derrière les factures, le loyer, la nourriture et la survie. Il y a des priorités dans la vie et la lecture n’est pas prioritaire quand on est dans l’urgence. Autrement dit, même si certains s’accordent à dire que les librairies ne s’en sont pas trop mal sorties niveau ventes, il ne faut pas le répertorier sur tout le milieu de l’édition.

 

les aléas qui m’ont plombé

Moi, ça s’est ressenti sur quelques points  dûs à la covid, mais pas que :

  • l’annulation des salons qui fut un manque à gagner évident en terme de chiffre d’affaires certes, mais aussi en visibilité et surtout un coût en perte sèche, car des investissements n’ont pas été remboursés ou été utiles, par exemple les flyers prévus pour les salons. D’autres n’ont pas pu être remboursés au niveau des hôtels. J’ai encore l’argent de la location du stand de Livre Paris toujours bloqué dans l’attente d’un potentiel Livre Paris 2021 et ma crainte reste de savoir si cet argent va être perdu ou rendu si nouvelle annulation. Les faillites vont s’accentuer en 2021, c’est certain.
  • Le contexte Covid tourne les esprits ailleurs que vers la lecture. On ne va pas se mentir. On est dans une atmosphère anxiogène et 2020 a été particulièrement anxiogène avec la succession d’annonces du gouvernement, les morts et contaminations quotidiennes, les retournements de situation avec lesquelles il faut jongler… Tout cela a fait que beaucoup n’avait pas forcément la tête à lire. Le lancement de De la pluie entre nous a été de cet acabit. En pleine annonce du 1er confinement, la sortie de DLPEN a été terrible. La panique a pris le devant et l’information quotidienne a écrasée la visibilité de la sortie.
  • La concurrence toujours plus grande. L’autoédition se démocratise, les ME en romance continuent de pousser comme de champignons et face à la pléthore de romances qui sortent, le lecteur doit faire des choix, son porte-monnaie n’étant pas extensible, mais plutôt à la réduction du budget. Cela se ressent sur les ventes de sorties tout d’abord. Moins de lecteurs foncent sur votre sortie. Parce qu’ils ont une préférence pour un autre auteur alors que vous étiez avant un immanquable, parce qu’ils n’ont pas vu/su la nouvelle, parce qu’ils font le choix de se dire « je le prendrai le mois prochain ». Les ventes s’étalent donc, le pic de ventes à la sortie diminue. Pour autant, le « je le prendrai le mois prochain » s’oublie face aux sorties immanquables des mois suivants et voilà comment les ventes régressent.

 

la sortie de mes livres

En 2020, j’ai réussi à sortir 2 livres. Une première ! Et ce malgré les complications sur mon temps de travail ! Cependant, ces sorties sont en demi-teinte.

De la pluie entre nous a été un échec. Sa sortie est mal tombée, et récupérer ensuite cela s’avère compliqué. 290 ventes sur mon diffuseur Immatériel pour 2020 dont 140 le mois de sa sortie et 50 vendus avec ma promo en novembre. Pour certains, ça peut paraître énorme, pour moi, c’est mauvais au regard de ce que je peux vendre. 

 

Sans doute, ma communication n’a pas été suffisante dessus, car écrit à la hâte pour l’avoir pour Livre Paris, mais ce fut un fiasco aussi bien dans mes attentes pour ce salon que pour la retombée dessus et DLPEN a été ainsi impacté dans sa sortie et sa visibilité.

C’est pourtant une histoire que j’ai aimé écrire pour la parenthèse qu’elle m’a offerte avec ce côté un peu poétique dans le récit. Je sortais de ma zone de confort avec l’écrit au « je » et d’un point de vue masculin. À croire que je ne suis pas exceptionnelle pour la focalisation interne et que je dois rester sur la troisième personne dans la narration.

 

Le second livre sorti fut  À votre service ! 2.

Enfin ! La suite et fin est arrivée dans vos mains. Il a fallu deux ans, mais j’y suis arrivée. Les ventes ont été meilleures que pour DLPEN, mais rien de comparable au T1 il y a deux ans, rien de comparable avec JTV5 non plus. À vrai dire, je m’interroge sur les prochaines années en terme de ventes par livre. Beaucoup de collègues ont constaté, comme moi, la chute des ventes par livre. Je ne sais pas comment gérer les informations sur les ventes depuis un an et demi, mais il y a une inquiétude sur les prochaines sorties, car même les titres phares peuvent entraîner des sorties mitigées, voire des bides. 

Comme vous pouvez le voir, j’ai vendu en un mois et demi, ce que j’ai vendu en 9 mois pour DLPEN. Cela vous permet de voir l’échec de l’un par rapport à l’autre. Et AVS2 n’est pour l’instant pas sur Kindle Unlimited. Il le sera en avril prochain et rejoindra les autres livres qui y sont déjà.

Les retours de lectures se font d’ailleurs de plus en plus rares. Je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas du genre à casser un avis négatif systématiquement, mais je ne suis pas non plus dans l’effusion de sentiments dès que j’en ai un bon. Est-ce un mal ? On ne peut pas refaire son caractère. Je suis reconnaissante, mais je ne suis pas quelqu’un d’exalté pour autant. Toujours est-il que cette absence de retour de lecture n’aident pas à vendre mes histoires non plus. Entre un livre à 100 évaluations et un à 20, il est évident que les lectrices iront vers le plus notés. Reste alors à se dire que mes livres ne valent pas qu’on y exprime un retour dessus. Le côté pessimiste de moi pourrait déprimer à l’idée de n’être peut-être qu’un auteur moyen, mon côté positif veut croire à un buzz un jour qui fera lire et commenter mes autres histoires.

Concernant les ventes numériques en général, voici le camembert d’immatériel.

J’ai vendu 2100 numériques via les revendeurs du 1er janvier au 31 décembre. Amazon reste prédominant chez mes revendeurs avec 39% du marché sans ku (avec ku 53%). Cependant, il est intéressant de voir que les abonnements ont un bon pourcentage ( ku 14% + youscribe 7.3% = 21.3%) pour cette première année de mes livres en abo, kobo  15%, ibooks 9.6%, ggplay 7%. Youscribe fait autant que ggplay ! C’est la grande surprise de l’année et je vais donc me pencher davantage sur ce lectorat.

2100 ebooks, c’est bien oui et non. Pour ordre d’idée, JTV2 à sa sortie en 2016 faisait 1500 ventes num le 1er mois et 2500 sur le 1er trimestre. Là, on parle d’un total sur 8 livres sur une année dont 2 sorties. Donc c’est pas terrible. Mais face au contexte de chute des ventes constaté depuis 4 ans, on peut dire que c’est pas mal. Je suis mieux lotie par rapport à d’autres. 

Autre point intéressant. Je vends beaucoup sur amazon en debut de vie du livre puis les autres revendeurs prennent le relai.

Voici le camembert de JTV1

Celui de JTV5 

Si on compare ces deux livres à la sortie de AVS2, on voit comment les autres revendeurs prennent leur part de marché sur la longueur. Avec les années, le profil des ventes changent.

JTV1 est relancé régulièrement par des promos pour découverte de la saga. Amazon garde de son emprise. Mais JTV5 qui a un an et n’a pas la même relance de vente montre que cela se parcelle un peu plus. Amazon perd du terrain.

Cela reste les statistiques d’Immatériel.

 

la vente directe en ligne

Le point positif de cette année 2020 restent mes ventes directes. Il y a d’abord eu mon rebond face à l’annulation de Livre Paris, où j’ai dû changer mon fusil d’épaule à la va-vite pour compenser les pertes de l’annulation du salon du livre de Paris en proposant des ventes par moi-même. Ce fut d’abord en message privé lors du 1er confinement. Cela s’est ensuite confirmé avec la mise en place de ma boutique en fin d’année. C’était un projet que je voulais absolument mettre en place pour 2020 et ce fut fait, non sans mal, mais on peut désormais acheté mes ebooks, mes livres papier, mes packs, mes goodies. J’en suis très heureuse. La covid a sans doute accéléré ce besoin de faire ma propre boutique en ligne.

C’est 47 lectrices qui ont commandé ces deux derniers mois sur la boutique en ligne.

72 articles achetés.

Certaines ont même commandé plusieurs fois.

Je vous remercie pour cette confiance. Le noël prochain sera mieux organisé, la boutique étant maintenant en place. Je proposerai les ventes en direct plus tôt pour éviter les couacs de la Poste. Cette boutique m’a permis de doubler mon chiffre d’affaire en vente directe (BIC) malgré l’absence des salons. C’est une bonne nouvelle pour la suite. Quelque chose de positif pour moi, car acheter sur la boutique du site, c’est me permettre de récupérer la commission que je donne d’ordinaire aux revendeurs ( amazon, ibooks, kobo, ggplay etc de 30 à 40%) et celle des diffuseurs et notamment immatériel pour le num ( 10%). Autrement dit, sur le prix d’un ebook, je ne paie que la commission du terminal de paiement (5%). Tout le reste me revient, donc 95% du prix de l’ebook. En achetant donc sur ma boutique, vous me garantissez un meilleur salaire, mais aussi un plus grande possibilité de réinvestissement.

 

les investissements

En parlant de réinvestissement, cette année, j’ai investi dans de nouveaux logiciels et des formations. 

J’ai acheté Dragon, un logiciel de dictée vocale. Il me permettra de dicter mes histoire plutôt que de les taper sur clavier. Quel intérêt ? JTV6 est en partie sur cahier. plutôt de le réécrire, je vais le dicter pour gagner du temps. Cela permet aussi de me familiariser avec ma voix. Un sacré challenge pour un projet éventuel.

Vous le devinez, Dragon peut me familiariser avec un autre pendant de l’édition qui de mon côté n’a pas encore éclos : le livre audio.

J’ai donc investi sur deux choses : logiciel et formation. Une formation sur Audacity pour créer un livre audio, et un autre logiciel de création de livre audio : Audition de chez Adobe. Je ne sais pas ce que ça donnera. Il me faut du temps pour la formation, mais aussi du résultat probant pour que mes livres passent en audio avec ma voix. On verra. C’est un projet possible pour 2021.

Autre formation, autre logiciel acquis : le logiciel Clipstudio et des formations sur  comment apprendre à dessiner. C’est quelque chose dont je rêve depuis des années. Savoir dessiner. C’est un pan de mon côté créatif qui me manque cruellement, aussi bien pour mon travail d’infographiste que d’auteur. Pouvoir illustrer mes histoires est un projet insensé, mais tellement magnifique. À Noël, j’ai eu un grande tablette graphique. Une Xp-pen artist pro 15.6. Je compte donc faire joujou avec. Reste que le dessin demande des années d’entrainement. mais bon, on y croit !

J’ai dû également investir sur ma boutique. Et oui, rien n’est gratuit ! Des pluggin ont dû être payé pour que la boutique soit sécurisée ou viable.

Autre formations que j’ai acquises mais pas encore trop regarder : marketing, réseaux sociaux, mailing list.

 

le chiffre d’affaire

Eh bien il n’est pas catastrophique, mais il ne répond pas à mes attentes.

En 2019, j’ai déclaré 7621.10€ avec en BNC 7052.26€ et en BIC 568.84€ pour 11 mois d’entreprise ( création en fevrier 2019)

En 2020, je suis à 7263€ avec en BNC 6159€ et en BIC 1104€.

Vous pouvez voir que j’ai moins gagné que l’an dernier et ce, même avec un mois de plus par rapport à 2019 et deux sorties de livres. J’ai perdu 1000 euros de ventes via les revendeurs en BNC. C’est là où c’est mauvais, car mes deux sorties n’ont pas couvert mon CA de 2019 et ne m’a pas permis non plus de le dépasser. Je ne dirai pas que c’est un échec, car le contexte Covid fait que tout est chamboulé et qu’il est difficile de savoir si j’ai limité la casse ou pas, mais je me dis que si je n’avais pas eu mes sorties, ça aurait été vraiment catastrophique.

J’ai demandé néanmoins l’aide de l’état en mars dernier, suite à l’annulation de Livre Paris, pour les emplois liés à la culture, et j’ai bénéficié d’une aide de 1200 euros, ce qui couvre ma perte lié aux revendeurs. Donc je suis dans une année entre regression et stagnation du CA, là où j’aurais préféré être en progression.

J’ai moins communiqué cette année. J’ai pris plus de recul, j’ai évité les groupes. Cela a sans doute impacté mes sorties. Je n’ai même pas fait de videos trailer et me suis contenté des pubs payantes et de mon site. À voir si je reviens un peu plus sur les terrain des réseaux sociaux, mais je vous avoue que cette année a été plus paisible pour moi aussi que de faire le strict nécessaire !

Fort heureusement, j’ai deux points positifs qui comptent aussi malgré ce résultat plus négatif que prévu :

  • j’ai doublé mon BIC, et ce grâce à la boutique du site et ces deux sorties. J’ai toujours une fanbase fidèle qui commande leurs livres en direct. ça a été le cas pour DLPEN en avril et mai, et pour AVS2 en Novembre et décembre. J’espère pouvoir encore augmenter les ventes boutique en 2021.
  • le CA des ventes via les revendeurs par immatériel de AVS2 n’est pas compté ici. Je ne les toucherai qu’en janvier. Du coup, seules le CA des ventes directes via ma boutique de AVS2 sont comptabilisées. J’ai donc qu’une demi-sortie de validée niveau CA.

Même si on peut dire que mon CA est déjà pas mal, il ne faut pas oublier que :

  • j’ai des charges à retirer dessus : cotisations sociales, cfe, retraite, impôts
  • des investissements pour l’accroissement de l’entreprise ( logiciels, formations, mise en fonction du site web/boutique)
  • des investissements liés à la vente ( achat d’exemplaires auteurs, frais de salons, goodies)
  • les pubs sponso. ( j’en ai fait beaucoup plus cette année. Et ça aussi ça fait peur, car sans elles, je n’aurais pas touché ce CA, alors qu’avant pas de pub sponso)

Mon salaire et les économies que je peux donc réaliser à l’année est donc moindre. J’ai moins investi cette année, car c’était ma seconde année d’entreprise et que le plus gros avait été fait la première année. J’ai pu donc pu dégager plus de salaire et d’économie que l’année dernière. Néanmoins, si on fait une moyenne sur douze mois, ce que je dégage une fois tout déduis vous montre que je suis loin d’en vivre mensuellement.

 

Les projets

 

Il m’est difficile de me projeter sur 2021. Comment savoir si ce qu’on espère faire, produire, sera faisable ? Si on est reconfiné avec les enfants, je serai encore bridée. Si le virus est contenu, je pourrais avancer. C’est compliqué.

 

Les prochaines sorties.

 

Indubitablement, s’il doit y avoir une sortie de livre cette année, ce sera JTV6 ! JTV n’a pas vu de sortie en 2020 ; j’ai priorisé une nouveauté one shot et la fin de AVS. Je pensais pouvoir l’avancer en fin d’année, mais le confinement de printemps m’a coûté le temps que j’aurais pu mettre dessus et la fatigue de fin d’année m’a obligée à le repousser. Du coup, cette année, il sera la priorité.

Une partie est déjà sur cahier, je dois la retranscrire ( via Dragon sans doute) et écrire l’autre moitié. L’idéal serait de le sortir pour les grandes vacances. On verra si je peux tenir au moins cela. Je ferai un point dessus dans le mois.

 

 

Pour le reste, j’aimerais sortir un second livre, mais je n’ai rien décidé de concret. Je reste sur la défensive sur 2021, en préférant voir petit sans être trop déçue, quitte à faire plus que prévu, que de voir trop grand et ne rien réussir à checker. C’est pourquoi je pars sur une sortie livresque plutôt que deux, même si pour mon CA, le mieux serait deux sorties.

Néanmoins, j’ai plusieurs options niveau écriture après JTV6 :

  • sortir JTV7  => Vais-je vouloir me taper deux JTV d’affilée niveau neurones ? difficile à dire. Si j’aime retrouver mes deux zigotos, ils sont aussi très fatigants pour moi.
  • sortir un OS parmi mes 3 OS en attente => j’ai une romance médicale, et deux romances « business » en ébauche
  • écrire une romance de noël, mais là c’est un projet encore trop vague à l’heure où je vous parle. J’ai quelques idées, mais je dois le mûrir d’ici à cet été si je le choisis et ça implique un sprint pour le sortir pour la fin d’année. Compliqué si Mister Covid fait des siennes.

Je ne veux pas attaquer une nouvelle saga tant que JTV n’est pas fini. Donc mes sagas en attente vont encore rester dans les tiroirs pour 2021. Du moins, en tant que sortie autoéditée. J’ai toujours en tête de vous proposer un format webnovel. Mais cela induit beaucoup de choses à voir…

 

Site web/boutique

Mon site va finir par être une usine à gaz lol ! J’aimerais faire un espace membre pour faire du webnovel avec vous, mais je ne sais pas si ce sera pour cette année ni si je le ferai vraiment. Qu’est-ce que le web novel ? Le Web Novel, abrégé WN, est simplement un roman publié sur internet via un blog ou une plateforme. Wattpad propose du WN. La seconde particularité est une publication régulière des chapitres. J’avais regardé Rocambole, ME dédiée au format épisode, mais les conditions me gênent un peu. Wattpad, c’est hors de question ; j’ai pas confiance, encore moins depuis qu’on y a réécrit mes 3 premiers tomes de JTV sans gêne. Il n’y a pas de site de webnovels en France comme on en trouve chez les anglosaxons. Le site Webnovel.com est super, mais très orienté en anglais niveau lectorat et lecture. Si je publie là-bas, je dois m’assurer que vous allez me suivre sur ce site. J’ai en fait plus de garantie à le faire sur mon site. Cela implique cependant une mise en place sur le site de cet espace privé, mais aussi de l’avance sur l’histoire à poster pour ne pas qu’il y ait d’attente entre les chapitres. Donc pour l’instant, je ne sais pas où je vais avec ça. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que c’est encore du boulot, quoique je décide ! Je vous le mentionne, mais cela reste un projet qui se pense plus sur le tard de 2021 si je le mets en place. Surtout si je veux y incorporer mes propres illustrations.

J’ai toutefois des réglages à finir cette année sur le site en dehors de ce possible espace membre et ce sera ma priorité avec la mailing list : tutoriel d’installation de vos ebooks achetés, de l’ergonomie dans la visite, un sitemap, le paiment par cb via sumup etc. Vous êtes 220 inscrits sur la mailing list site et je suis contente de ce chiffre. C’est pas mal. On peut faire mieux, c’est indubitable, mais c’est déjà bien. Je compte donc mettre encore plus en avant ce mode de communication. Ce qui induit la formation qui m’attend dessus ^^’ !

 

L’avenir de l’entreprise ?

Un autre sujet est venu en cette nouvelle année : notre reconnaissance chez les indés comme artiste-auteur. Sauf que lorsque l’on parle réforme, on parle en France de GROS BORDEL ADMINISTRATIF. Et donc, les auteurs autoédités sont autorisés à cotiser comme un écrivain en maison d’édition : on est tous mis dans le même sac ! ça, c’est bien ! Mais ça implique de transférer tout ce qu’on déclare actuellement en micro-entreprise autre part qu’à notre URSSAF habituel : sur le régime de déclaration des artistes-auteurs. Donc si, pour mon cas, mes gains auteurs + mes gains infographiste vont en artiste-auteur, cela veut dire qu’il ne reste plus grand chose passant par mon entreprise. Seuls les goodies et pack en feraient partie.

Je dois donc voir tous les tenants et aboutissants pour voir ce qui est le mieux. J’ai donc des lettres à écrire aux organismes, sans doute des papiers à refaire ou à revoir, des rdv à prendre pour faire cette transition… Même si c’est un pas vers une certaine reconnaissance, c’est tout un schmilblick à mettre en place dont je me serai bien passée avec les consignes sanitaires du covid au milieu qui freine les démarches administratives. Je vais voir si je garde ou pas mon entreprise à la suite de mes courriers.

La voie de l’écrivain est un chemin semé d’embûches. On s’accroche, on fait du mieux possible, on doute, on a des petites joies, des désillusions, mais on avance. Je vais donc avancer pour 2021. Je ne vais pas mettre la charrue avant les boeufs, je vais prendre cette nouvelle année softement, sans grande prétention dans les projets. J’espère juste que vous continuerez de me suivre.

Jordane.

[ SECRET N°1 ] COUPLER L’ENVIE ET LE MOMENT : LE PATCHWORK ✨

 
Le début d’année 2019 a marqué un changement dans l’écriture de mes romans. L’idée est d’optimiser mon temps dédiée à l’écriture.
J’ai adopté une nouvelle méthode d’écriture. S’il m’arrivait de varier les supports ( ordinateur ou cahier) selon l’envie, j’ai toujours écrit mes histoires au fur et à mesure de leur déroulement. Sauf que voilà, tout écrivain se retrouve avec cette fameuse scène qui vous bloque et dont vous passez des jours à en trouver un résultat satisfaisant.
 
Avec l’expérience, je cerne de mieux en mieux ma façon d’écrire. Je pense que, pour ma part, j’ai des moments avec et des moments sans. Quand on n’a pas envie, quand ça bloque, il faut savoir juste se dire que c’est juste pas le bon moment. Suivre sa muse là où elle veut être. Parfois, c’est carrément l’absence d’envie qui fait que je n’écris pas, par d’autres moments, c’est ce que je dois écrire qui ne me donne pas la niak. C’est pour ce second cas que j’ai trouvé une astuce.
 
J’ai adopté la méthode patchwork ! C’est quoi ? Oh ! Eh bien c’est simple : j’écris la scène qui me donne envie ! Autrement dit, je n’écris plus l’histoire au fur et à mesure, mais je fais un puzzle dans lequel je crée mes morceaux ( chapitres, scènes) puis je les rassemble pour créer l’histoire générale. Du coup, chaque journée est optimisée par ce dont j’ai réellement envie d’écrire.
 
Pour cela, mon nouveau logiciel me permet d’adopter une arborescence ( voir ci-dessous ).
J’ai mes derniers chapitres écrits et en dessous les scènes phares à écrire, celles qui me font envie, celles qui construisent mon histoires. Les scènes qui sont commencées ont leur icône marquée de traits indiquant que l’écriture a commencé. Lorsque la scène est finie, je la mets de couleur différente (verte par exemple ) et j’avance ! Quand une scène sera la suite du chapitre 12, je la collerai au chap 12 ou la mettrais en chapitre 13.
 
Ici, vous avez le projet JTV5. il est à 75% écrit. Quand toutes les scènes seront finies, le livre sera fini. Il se peut que je rajoute une scène ou deux, mais vous avez un peu, ici, un ordre d’idée de l’avancée du tome. Vous savez aussi les coulisses de ce dernier ! 😉