Extrait 3 JTV 4 : Chap 7

Voici le troisième extrait, spécial pour les deux ans de la sortie du T1 de JTV.

Sous copyright - Extrait non corrigé.

 


Ethan se mit à sourire dans son cou. L’embêter avait un goût tellement exquis de «  reviens-y » qu’il en savourait chaque instant. Il se savait capable d’accepter toutes sortes de cadeaux possibles de sa part, même les plus douloureux. Tous deux consentirent à cette fin à leur bagarre avec un sentiment d’insatisfaction évident qui se traduisit par un long silence amer. Kaya était d’humeur contrariée et Ethan éprouvait encore ce besoin d’être toujours plus important à ses yeux, de ne pas être ignoré ou mis de côté. Il la retrouvait enfin dans ses bras, mais se savait sur un terrain glissant ; rien n’était gagné. Lui-même ne savait pas trop ce qu’il attendait de cette relation. Pourtant, il aimait ces petites discussions taquines où ils se cherchaient encore et toujours. Pouvait-il dire qu’il flirtait avec elle ? Sans doute. À tant vouloir la comprendre, il finissait par être complètement à sa merci. Il s’en rendait compte depuis quelque temps. Ça l’agaçait au plus haut point, mais en même temps, c’était plus fort que lui. Et il savait que chaque bataille gagnée était signe aussi de belles récompenses et ce soir, il désirait ardemment gagner cette bataille. Un désir bien trop pressant pour lâcher l’affaire, malgré les réticences qu’elle mettait entre eux. Il ne comptait pas être rejeté une nouvelle fois. Il ne la laisserait pas mettre un terme à ce qu’il estimait inachevé, non abouti, non éclairci.

— Embrasse-moi, Kaya… prononça-t-il doucement.

Sur le coup, il crut que cette phrase venait de quelqu’un d’autre. Tel un murmure. Presque inaudible, mais pourtant une grande attente semblait être exprimée au bout. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il en était l’instigateur. Elle était sortie de sa bouche, comme ça, alors qu’il respirait contre son cou avec cette douce sensation de bien-être. Comme une déclaration évidente que tout son corps avait voulu exprimer indépendamment de sa raison et de sa volonté. Il se surprit à réaliser que son désir relevait maintenant du besoin subconscient. Le contrôle de ses plus profondes tentations lui échappait. Il paniqua un instant. Le rythme de son cœur s’accéléra. Au-delà de la demande, il se sentait troublé par cette facilité avec laquelle il lâchait encore une fois les brides. Il ne maitrisait même plus ce qui lui restait de raison pour ne pas chuter de trop haut. C’était devenu bien plus grave, plus alarmant, plus déraisonnable. Une addiction était en train de croître et il se devait de la contrôler pour son salut. Kaya était en train de devenir une accoutumance dangereuse. Pire, il sentait qu’il développait des sentiments pour elle qu’il ne devait absolument pas avoir.

 Il releva la tête pour vérifier si sa demande avait eu le luxe d’aboutir aux oreilles de Kaya. Cette dernière fronçait ses sourcils, signe éloquent que ce souhait maladroit avait été entendu et ne trouverait pas un écho favorable. Bizarrement, sa panique diminua et le soulagement le regagna. Tant qu’elle ne serait pas réceptive à ses besoins, il n’avait pas à s’inquiéter sur cette tendance à mal gérer ce qu’il ressentait. Pourtant, il plongea à nouveau rapidement la tête dans son cou et se renfrogna. Juste observer un instant le visage agacé de Kaya et il avait envie de l’allumer encore un peu plus. Juste jouer avec elle et il se sentait comme un ado ne sachant gérer son trop-plein de testostérone. Il voulait vraiment être embrassé par cette femme.

Merde, j’ai vraiment envie de flirter ! Je suis vraiment con ou quoi ! Avoir autant envie de l’embrasser, ça devient grave !

Son désir ne cessait d’augmenter. Sa panique n’était rien en fin de compte face à son avidité. Il devait se résoudre à l’inéluctable : il voulait la faire sienne une nouvelle fois. Coûte que coûte. Il s’insulta mentalement l’espace de quelques secondes d’être si nul, si faible, si malléable, puis ferma les yeux et souffla dans son cou, assommé par l’évidence.

— S’il te plait…

Sa voix s’était faite presque suppliante. Il constata à nouveau que tout son être était aux abois. Même en tentant d’atténuer ses demandes, sa voix finissait par le trahir et montrer le degré élevé de son désir. Il se maudit à présent d’être incapable de gérer ce qu’il ressentait. C’était pathétique, mais en même temps, il ne rêvait que de la chance d’être exaucé à juste titre. Il releva sa tête une seconde fois, impatient de découvrir la réaction de Kaya. Celle-ci se montra gênée, troublée, perdue. Il lui sourit légèrement alors et approcha son visage du sien. Cette dernière ne bougea pas, laissant une douce atmosphère se charger en électricité. Lentement, il lui mordit doucement la lèvre inférieure en signe d’ultime supplique, impatient de retrouver un peu d’elle. Il s’amusa posément à la défier en jouant aussi avec la douleur qu’il pouvait lui infliger par la pression de ses dents contre sa lèvre. Comme un enfant, il tortura ses lèvres : mordre, tirer, caresser. Ça l’amusait de voir Kaya se démener avec les sensations qu’il lui distillait sadiquement sans qu’elle le repousse. Elle l’acceptait, lui et ses frasques, s’il insistait en fin de compte. Il en rit jusqu’à ce qu’il morde un peu trop fort et qu’elle gémisse.

— Rhhaa ! Mais tu vas arrêter ! cria-t-elle soudain, agacée de passer pour la proie devant son prédateur plus aussi implorant. Je n’ai pas envie de t’embrasser !

Elle se frotta la lèvre endolorie alors qu’Ethan ricanait, heureux de ces merveilleux instants où il rassasiait son appétit.

— Ça se voit ! lui répondit-il furtivement.

— Crétin ! Idiot ! Abruti !

Ethan se réfugia une nouvelle fois dans son cou pour glousser pendant que sa princesse râlait. Kaya savait bien qu’elle était peu convaincante. L’ambiance tout à coup plus romantique mettait à mal ses sentiments et elle sentait toute cette tension lui monter aux joues au point de se trouver honteuse. Elle tenta de prendre une plus grande inspiration pour calmer ses émois, mais Ethan voulait toujours plus d’elle et ne put résister à déposer ses lèvres sur ses jugulaires. Kaya râla à nouveau, sentant qu’un nouvel assaut stratégique était en train de se produire alors qu’elle soignait son armure et essayait de ne pas sombrer.

Ce n’est pas vrai ! Mais quel entêté !

Elle posa ses paumes sur le front de son assaillant et le repoussa de toutes ses forces. Ethan se mit à rire, forçant malgré tout le barrage de ses mains avec plus ou moins de facilité, plus obstiné que jamais à dévorer son cou.

— Abberline, je vais me fâcher ! l’avertit Kaya qui sentait son sang froid lui faire faux bond.

— Princesse, embrasse-moi où ça va mal finir ! lui répondit-il, aux abois.

La pression des mains de Kaya sur le front d’Ethan se faisait de plus en plus forte jusqu’à ce que celle-ci finisse par abandonner son rempart, suite à une attaque des mains d’Ethan sur ses fesses. Elle poussa alors un cri et se tordit dans ses bras. Ethan rigola de plus belle et fonça sur ses lèvres, ne lui laissant que peu de marge de contre-attaque. Chacun louchait sur l’autre avec cette farouche envie de rire, sans pour autant s’avouer vaincu. Leurs souffles étaient courts, saccadés. Finalement, Ethan décolla sa bouche de celle de Kaya et la fixa droit dans les yeux.

— Embrasse-moi, je t’en prie… Je veux tes baisers ! On s’en fiche du prétexte de Noël, de sa symbolique et ce que ça implique dans nos vies. On en pense la même chose de toute façon… Donc, dis-toi que c’est juste une soirée qu’on passe ensemble !

Très vite, Ethan se rendit compte que ses propos étaient peu convaincants au visage pas dupe de Kaya.

— On n’est pas seuls, il y a aussi des enfants ! tenta d’argumenter la jeune femme pour se dédouaner de son refus. Ne vois pas un rendez-vous où il n’y en a pas. En plus, ce n’est pas un endroit pour s’embrasser ! On est dans un orphelinat !

Ethan fit une moue boudeuse, mais ne se dégonfla pas.

— C’est vrai, mais… peu importent les soucis ! On s’en fiche de notre passé, présent ou avenir… Des autres et de nous. De ce qui devrait être ou pas, ce qu’on devrait faire ou pas… Ne réfléchis pas, bordel !

Kaya tourna sa tête et soupira.

— Créer une bulle pour tout oublier ne fait pas tout, Ethan…

— Si, justement ! C’est tout l’intérêt ! Créer cette parenthèse pour… rester debout, vivre différemment !

Kaya le poussa avec force et se leva du canapé, cette discussion la rendant de plus en plus nerveuse. Elle ressentait le besoin de mettre un terme à ses élucubrations une nouvelle fois. Sa proposition n’avait aucun sens. Cela ne menait à rien.

— C’est… n’importe quoi !

Ethan se leva aussi dans un bond alors qu’elle amorçait déjà son départ vers la salle où se tenait la fête.

— Kaya, n’aie pas peur, merde ! Affronte ! Ne reste pas sur tes acquis négatifs ! Ne fuis pas !

Cette dernière revint vers lui, cette fois-ci franchement agacée. Elle se dressa à quelques centimètres de lui, le regard sévère.

— Je ne fuis pas ! Je suis juste réaliste ! Sois-le, toi aussi ! Regarde-toi ! Regarde-moi ! On n’a rien qui pourrait marcher ! Il n’y a rien qui marchera !

— Parce que cette nuit-là, pour toi, rien n’a marché ?! lui répondit alors Ethan, véhément et agacé par la mauvaise foi dont elle faisait preuve. Ose me dire droit dans les yeux que tu n’as pas aimé, que tu n’as pas souri, que tu n’as pas oublié tout ce qui fait ta vie une fois dans mes bras ! Ose me dire que c’était tellement nul, au point de le recommencer une seconde fois ! Ose me dire, bon sang, que si tu as dormi dans mes bras toute cette foutue nuit, c’était parce que ça ne te plaisait pas, Kaya !

La respiration d’Ethan était devenue sifflante. Sa poitrine se gonflait et s’affaissait dans un rythme soutenu alors que tout son corps était légitimement tendu. Le regard noir, assassin qu’il lui lançait ne faisait pas de doutes sur la rancœur qu’il éprouvait en cet instant à la voir ne pas reconnaître la vérité sur ce qu’il y avait entre eux. Lui-même avait beaucoup de mal à l’admettre, mais il en était conscient au point de tenter de trouver des solutions. Kaya se contentait d’ignorer le problème, le fuir pour croire qu’il ne puisse vraiment exister. Il ne voulait pas réellement parler de leur nuit ensemble, mais elle était la seule preuve en-soi que leur relation avait un potentiel autre que celui de se balancer les pires vacheries dans la figure.

Kaya avait ses yeux qui brillaient. Elle trépignait sur place, cherchant une réponse pouvant le faire taire une bonne fois pour toutes, mais ne trouvait rien à redire à ce constat. Elle ne pouvait mentir sur ses actes. Elle était majeure et consentante, ce soir-là. Elle lui avait dit « oui » et on ne l’avait forcé à rien. Elle ne l’avait pas repoussé, même la seconde fois. Elle s’attrapa les cheveux et fit un demi-tour pour lui cacher sa peur de la vérité. Il avait raison. Elle niait volontairement par peur. Richard lui avait déjà dit de ne pas avoir peur. Cela transpirait donc sur son visage ? Ce n’était pas tant le caractère stupide de cet arrangement de « réconfort » qui la chagrinait, mais bien le plaisir régulier et de plus en plus grand qu’elle pourrait éprouver si elle y cédait. Autant lui avouer que son amour pour Adam n’était pas suffisamment fort pour faire la part des choses, autant lui dire qu’elle était séduite par l’homme qu’Ethan était, aussi bien en mal qu’en bien. Ethan soupira et lui attrapa la main pour qu’elle lui fasse face.

— Ce n’est pas une demande en mariage, alors relax ! lui déclara-t-il plus posément, pour atténuer la tension entre eux. Je ne te demande pas de signer un contrat, ni même de se promettre tout et n’importe quoi. Testons seulement… Si ça ne marche vraiment pas, chacun repartira dans son coin et basta !

 Kaya soupira, évitant son regard pour ne pas montrer davantage son désarroi à lui donner une réponse positive à sa demande.

— Toutes batailles impliquent des moments de pause pour soigner les blessures, tu sais ! ajouta-t-il avec un petit sourire tandis qu’il lui caressait le bout des doigts dans un élan de paix pour lui montrer qu’il pouvait être un terrain familier. La vie est faite de dures batailles, mais c’est aussi cool d’avoir un docteur ou une infirmière pour nous requinquer parfois. Je ne te réclamerai pas tout le temps. Juste de temps en temps et après, tu pourras me détester à loisir et te bagarrer avec moi tout le reste de la journée !

Ethan lui sourit alors, le regard à nouveau espiègle, ce qui fit sourire instinctivement Kaya. Elle secoua la tête, cherchant à peser le pour et le contre, puis geignit. Le sourire d’Ethan s’agrandit en voyant qu’elle ne réfutait plus autant en bloc la situation. Il passa alors sa main autour de sa taille et la colla à lui.

— Kaya, embrasse-moi, s’il te plait. J’ai eu une dure journée et j’ai très envie de douceur. De ta douceur… Fais le test avec moi, bon sang !

Les yeux d’Ethan avaient à nouveau pris leur teinte chocolat, mais cette fois, un chocolat au lait très fondant qui fit tomber les dernières réticences de Kaya.

— Tu m’énerves ! Je te déteste… lui souffla-t-elle alors qu’elle se hissa sur la pointe des pieds pour toucher légèrement les lèvres de ce dernier.

Celui-ci ferma les yeux et relâcha instantanément toute la pression qu’il avait accumulée depuis quelque temps. Sa seconde main alla rejoindre l’autre derrière son dos pour la serrer contre lui un peu plus puis la soulever légèrement. Kaya glissa ses deux bras par-dessus ses épaules et tous deux esquissèrent alors un sourire, bouche contre bouche, avant d’approfondir un peu plus leur baiser. Doux, chaud, tendre même. Impliqué, mais respectueux. À la fois serein et mué d’une certaine excitation. Leurs langues se retrouvaient à nouveau. Le désir — cette alchimie qui les faisait flotter dans du coton quand ils étaient ainsi l’un contre l’autre à s’embrasser — s’affirmait une nouvelle fois. Kaya éprouva le besoin de le toucher et lui caressa les cheveux tandis qu’Ethan se montrait gourmand. Il ne voulait pas quitter ses lèvres, mais ne pouvait s’empêcher de s’en écarter pour y revenir encore et toujours, comme si le nombre de baisers pouvait combler son manque. Chacun tentait de satisfaire ce qui leur avait fait défaut. Ethan se mit à gémir, impatient. Ses mains commencèrent à parcourir son dos jusqu’à descendre sur ses fesses et les serrer si fort que ce fut Kaya qui lâcha un grognement. Ethan en sourit à nouveau. Son cœur était sur le point d’exploser une nouvelle fois, mais il s’en fichait ; tout ce qui comptait était de retrouver le contact de Kaya contre lui. Leurs langues ne se quittaient plus. Chacun exauçait le caprice de dompter l’autre, de calmer l’ardeur qui les consumait. Bientôt, les lèvres de sa belle ne lui suffirent plus et Ethan attaqua de petits baisers son visage. Bout du nez, contour des yeux, le long de sa mâchoire, son menton, son cou… La descente avait des allures d’exquises tentations toujours plus franches et Kaya ne se fit pas prier pour lui donner accès à tout ce qu’il souhaitait quand tout à coup, il s’écarta d’elle, le souffle court.

La surprise que lui exprima Kaya était à la hauteur de son indisposition à le voir loin d’elle. Il leva sa main en défense, paume tendue face à elle, et reprit sa respiration. Kaya sentit l’offense la percuter de plein fouet en constatant cette main braquée tel un mur entre eux.

— Pause ! lui ordonna Ethan, avec son regard déterminé. Je… Ne bouge surtout pas ! Garde en tête cette même motivation et surtout garde ton désir. Je ne te repousse pas ! Ne crois pas ça ! Je… je reviens. J’en ai pour deux secondes !

Il insista sur la pause immobile et calme qu’elle avait à adopter, puis elle le vit partir en petites foulées vers la salle, sans aucune autre explication. Elle chercha à comprendre pourquoi il eut cette envie soudaine de partir vers la salle, mais ne trouva aucune explication tangible.

À quoi joue-t-il ? Je rêve ! Il vient bien de me planter !

Ethan arriva en urgence dans la salle et fonça dans les vestiaires. Il croisa Oliver, déposant son manteau.

— Tiens ! Te voilà, toi ! Tu étais où ? lui demanda Oliver.

— Fais comme si tu ne m’avais pas vu ! se contenta de répondre Ethan, absorbé à fouiller dans les poches de son manteau. Et toi, tu foutais quoi dehors ? Tu sens la cigarette ! Pas bien !

Oliver s’esclaffa.

— Grillé ! J’avoue ! Mais je n’y peux rien ! C’est Michèle qui m’a supplié de la suivre pour ne pas se retrouver seule dehors et… j’ai craqué !

Ethan sortit son portefeuille d’un air triomphant et calcula que la présence d’Oliver pouvait s’avérer gênante. Oliver le contempla d’un air perplexe. Ethan se contenta de lui offrir le sourire le plus faux au monde et de lui tourner le dos pour prendre ce dont il avait besoin et reposer à la hâte son portefeuille dans une poche de son manteau. Oliver le détailla avec un petit sourire inquisiteur qui ne laissait aucun doute sur ce qu’il tramait.

— Où est Kaya ? fit Oliver, peu innocent.

Ethan bloqua devant sa réponse et mit les mains dans ses poches.

— Aucune idée ! lui déclara-t-il en haussant les épaules et faisant une grimace qui entraina chez son ami un rire à peine retenu.

— Tu devrais la chercher ! lui répondit ironiquement son ami, plein d’attentions. On ne sait jamais ! Elle pourrait se perdre dans l’orphelinat et trouver Sophie la dévoreuse d’âme dans un couloir !

Ethan amorça son départ en reculant d’un pas hésitant, toujours les mains dans ses poches, mais toutefois impatient.

— Tu as raison ! Je ne voudrais pas devoir la consoler à cause de la vue d’un fantôme ! Je… vais la chercher.

Ethan quitta en trombe. Oliver qui éclata de rire.

Mais quel imbécile ! Tu es d’une finesse, mon ami !

 


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