Encore envie d'en lire plus ?
Voici le chap 2 ^^
©Jordane Cassidy - 2021
2
DÉBUTANT
Une tomate ne pourrait paraître aussi rouge que le visage de Kaya ! Jamais elle ne s'était sentie aussi confuse. Si elle avait froid quelques minutes plus tôt, elle avait maintenant extrêmement chaud.
— Ce que… j'aime chez toi ?
La question était aussi compliquée pour Kaya que de pouvoir dire comment était gouverné le Liechtenstein. Elle ne pouvait plus jouer comme la dernière fois lors de leur slow, en usant d'une certaine légèreté ou en faisant diversion, pour ne pas répondre franchement. La discussion était plus sérieuse et légitime aujourd'hui.
— Je ne peux plus répondre ton appartement ou ton costume, pas vrai ? lui souffla-t-elle, hésitante.
— J'aimerais effectivement un peu plus de détails, cette fois. On a quand même évolué depuis !
— C'est très compliqué, ce que tu me demandes. Est-ce que je te pose ce genre de question, moi ? Non ! Bon, alors ?
Elle tenta finalement la diversion et l'agacement. Malheureusement, elle réalisait également qu'elle était très mauvaise comédienne. Ethan n'était pas dupe.
— Très bien… capitula Ethan. Je commence. Tu aimes manger des Corn Flakes le matin, tu prends ta douche très chaude, tu utilises une montagne de vaisselle juste pour faire des œufs au plat, tu parles en dormant et tu dis des trucs complètement délirants, tu es hyper frileuse, tu n'aimes pas qu'on te force à faire ce que tu ne veux pas, tu aimes les brownies, tu aimes mes mains sur ton corps…
Kaya resta sans voix. Il ne venait pas de lui dire ce qu'il aimait chez elle, mais il venait d'énumérer ses manies, tous ces petits trucs au quotidien qui montraient combien il l'avait observée, combien de temps ils avaient passé ensemble pour savoir tout sur l'autre.
— Veux-tu que je continue ? s'en amusa Ethan, face à son malaise.
— Tu as le chic pour arriver toujours à me ridiculiser ! lui souffla-t-elle, penaude. Je me sens tellement nulle à côté de toi.
Surpris, Ethan grimaça en voyant la façon dont elle se dépréciait.
— Tu n'as vraiment rien à me dire ? Ce n'était pas mon intention.
— Je sais. Tu te comportes juste comme un homme amoureux. C'est moi qui suis complètement à la ramasse. Je me sens tellement égoïste. Plus le temps passe, plus tu me montres tes sentiments pour moi par de petites attentions touchantes et plus je réalise mon aveuglement.
Ethan soupira et l'invita à poser sa tête contre son épaule. Kaya se laissa faire.
— Pardon… lui déclara-t-elle à l'oreille.
— Tu rattraperas ton retard plus tard.
Malgré les efforts d'Ethan, Kaya sentit qu'elle devait réagir. Elle le blessait toujours un peu plus en ne répondant pas à ses doléances.
Je dois avancer vers lui. Kaya, qu'est-ce que tu fabriques ? Tu as toi aussi une liste pourtant ! Alors pourquoi tu as si peur de l'énumérer ?
Elle redressa sa tête et le fixa. Elle inspira un bon coup, le rose aux joues, et se lança.
— J'aime m'endormir sur toi !
Ethan haussa un sourcil de surprise et de curiosité. Il ne pouvait qu'admettre ce fait néanmoins.
— Tu es… très confortable ! ajouta-t-elle, enthousiaste avant de réaliser que ce n'était pas un compliment des plus sympathiques.
Confortable ? Que c'est nul ! Autant dire que c'est un bon oreiller à défaut d'être un petit ami !
Se sentant malgré tout très maladroite dans ses mots, Kaya ne quitta pas son regard pour lui signifier sa détermination à vouloir continuer. Ethan esquissa un petit sourire, mais ne dit rien. Il était impatient d'en entendre plus, de pouvoir gonfler son cœur de bonheur, de le charger d'espoirs nouveaux.
— J'aime…
Kaya quitta Ethan du regard, cherchant quelles suites donner à son intention de le complimenter.
— J'aime…
— Oui ? répondit Ethan, tout ouïe.
— J'aime jouer aux jeux vidéo avec toi !
Ethan accepta cette nouvelle proposition non sans cacher une certaine déception sur le manque de pertinence de ses compliments qu'il espérait plus intimes.
— On dirait que ça t'écorche la langue d'avouer ce que tu aimes chez moi ! pesta Ethan, amer de voir sa difficulté pour trouver des choses bien en lui. Tu restes dans le factuel plutôt que sur l'essentiel, sur l'être. Ne dis rien. Finalement, c'est peut-être mieux.
Kaya laissa tomber ses épaules de déception. Elle se savait blessante, mais n'était capable que de maladresses.
Pourquoi je n'arrive pas à lui dire quelque chose de bien ?
Ethan lui caressa la joue, voyant bien la tristesse de Kaya dans son attitude prostrée. Il la blessait malgré lui. Sa déception face aux tentatives de la jeune femme amplifiait leur distance émotionnelle. Il souffla.
— OK ! Qu'est-ce que tu as aimé en jouant à Mario Kart avec moi ? transigea-t-il, pour ne pas être trop blâmant. La dernière fois, tu m'as dit que tu avais un tortionnaire dans ton dos. À moins que tu sois maso, pourquoi maintenant as-tu aimé jouer à ce jeu avec moi ?
Kaya le regarda à nouveau. Ethan exprimait une nouvelle fois sa gentillesse plutôt que de l'accabler pour ses propos blessants.
— J'ai aimé que tu m'apprennes à jouer… lui dit-elle alors d'une petite voix. Même si tu étais dur par moments. Je n'avais jamais conduit... ni joué à un jeu vidéo auparavant.
Ethan lui sourit. Finalement, il lui apportait des plaisirs simples, des nouveautés et peut-être que cela pouvait être considéré comme un compliment.
— Moi, j'ai aimé sentir tes cheveux mouillés sous mes narines.
Kaya se montra surprise.
— Tu as vraiment pensé à ça ?
— Moui…, répondit-il, songeur. Tu sentais bon. Ça m'a plu, l'abricot ! Tu sais bien que ça m'a toujours plu et là, j'ai aimé que tu sois dans mes bras et que je puisse les sentir sans que ça soit gênant pour toi ou pour moi.
Elle sourit à la mention de son fameux shampooing et réfléchit alors à ce qu'elle avait réellement aimé dans ce moment à deux sans vraiment oser le dire.
— J'aimais bien… que tu m'encercles de tes bras, aussi. C'était… rassurant, même si c'était troublant.
Un nouveau sourire plus franc, plus satisfait, se dessina sur la commissure des lèvres d'Ethan tandis que Kaya se cachait le visage de ses mains à présent, accablée par la honte.
— Tu aimes quand je te serre dans mes bras par-derrière ?
Kaya hocha la tête timidement tout en le regardant à travers ses doigts. Avouer ce genre de choses lui était difficile, mais Ethan aimait voir cette nouvelle timidité, cette pudeur naissante chez Kaya.
— Je t'ai parlé à l'oreille aussi ! Tu as aimé ? As-tu frissonné ?
Kaya prit un nouveau fard. Ces demandes n'étaient pas indécentes, mais touchaient son intimité, son jardin secret, ces détails gênants qu'on se refuse d'avouer.
— N'exagère pas ! rétorqua-t-elle pour nier toute intrusion dans ses secrets.
Ethan se mordit la lèvre et laissa glisser ses doigts le long de la colonne vertébrale de Kaya.
— Et là, ça te donne des frissons ?
La hargne soudaine de Kaya disparut aussi vite sous ses caresses. L'exquis mélange entre chatouilles et plaisirs lui provoquait effectivement un frisson le long de l'échine. Elle se cambra un peu plus, exposant plus clairement sa poitrine aux yeux d'Ethan. Une invitation à un voyage enivrant qu'il accepta sans rechigner en lui saisissant un téton de ses lèvres. Kaya eut un léger sursaut de surprise devant ce geste pour le moins licencieux, mais ne protesta pas. Au contraire, elle se redressa sur ses genoux pour prendre plus de hauteur et laisser à Ethan la possibilité d'avoir accès à plus de territoire à embrasser. Ethan grogna, baladant maintenant ses mains sur les fesses de Kaya, puis remontant jusqu'à ses reins.
— Vas-tu encore me dire que ça t'indiffère, vilaine Princesse ?!
— Disons que vous pouvez faire beaucoup mieux, Monsieur Abberline. Si vous ne vous contentez que des amuse-bouches, pas moi !
Un sourire carnassier apparut cette fois sur les lèvres d'Ethan.
— Ah ? Tu as faim maintenant ? Veux-tu que je te redise ce que je t'ai dit dans la voiture tout à l'heure ? Tu sembles un peu plus disposée à l'entendre…
À ce bon souvenir, Kaya rougit.
— Kaya, cette fois, toi et moi, ça va être différent... lui murmura-t-il avec désir. Tu vas avoir contre toi ton petit ami. Te rends-tu compte de ce que cela signifie ?
— Ça change tout ? lui dit-elle en gémissant alors qu'il baladait ses doigts vers son intimité.
— Oh que oui ! Je vais être très très très tendre ! Je t'ai dit que je ne me retiendrai plus. As-tu peur de la tendresse ?
Kaya resta silencieuse quelques secondes, perturbée de devoir exprimer des sentiments contraires à leurs habitudes d'opposition. Elle se rassit sur lui.
— J'ai peur de la tendresse… avec toi.
Cette fois, ce fut Ethan qui ne put sortir un mot.
Tu as peur d'un amour ensemble ? Pourquoi ma tendresse t'effraie-t-elle ?
Il baissa les yeux. Pouvait-il la blâmer alors que lui-même doutait toujours d'une issue favorable à cette folie douce entre eux ?
— C'est vrai… C'est assez déroutant, la tendresse ensemble. Pour être honnête, ça m'excite autant que ça me terrifie parce que je sais que ça va forcément me mettre KO, une fois la vague de tendresse passée. J'ai peur de mon manque de toi après, de la douleur que ça peut m'infliger...
Kaya le dévisagea, surprise qu'il ressente les mêmes craintes qu'elle. Ethan lui prit les mains pour la rassurer et accentuer leur complicité.
— C'est un peu l'idée que j'ai des choses, oui… commenta Kaya, soulagée. Tu as raison, finalement. Au-delà de partenaires de souffrance, nous nous ressemblons peut-être plus que nous ne le pensons. Nous fonctionnons un peu pareil tous les deux. Nous avons nos peurs, nos angoisses, nos espoirs. Et ce sont les mêmes. J'ai peur de tomber amoureuse à nouveau et de souffrir après.
Ethan se mit à réfléchir avant de lui répondre.
— Kaya, si nous nous sommes trouvés, c'est parce que nous nous complétons au-delà de nos points communs sur la vie qui nous a fait souffrir. Nous avons besoin de l'autre et ce besoin est lié à la conviction que l'autre peut nous comprendre et ne nous trahira pas. Si je veux avancer avec toi, c'est parce que j'ai confiance en ce que nous avons tissé ensemble. C'est un ouvrage cabossé, avec des trous, des ratés, mais pour l'instant cet ensemble, je le trouve chouette. Je m'y sens bien dedans. Je me sens plus serein quand je suis avec toi... Enfin, sur nos périodes câlines surtout, car tu m'as retourné aussi le cerveau un certain nombre de fois ! Mais ce qu'on a créé, je ne l'ai créé avec personne d'autre. Je ne l'ai jamais vécu de cette façon. C'est fort. Anarchique, mais bienvenu. Oui, j'ai peur de notre tendresse, mais elle me fait aussi me sentir tellement vivant. Donc, même si on fait les choses maladroitement, si on a des ratés, nous avons aussi notre force d'être faits du même bois, du même tissu.
Kaya s'esclaffa devant l'image de leur relation.
— Je ne veux pas que tu recules par peur du lendemain..., continua-t-il d'un ton doux. Je veux consolider cette confiance entre nous. Je sais que c'est ce qui nous manque le plus et c'est ce qui bloque la réalisation de ton amour pour moi. Il y a Adam, mais il y a aussi moi. J'en suis… conscient. Je suis… compliqué et tu as besoin de mieux me cerner.
Il lui tripota ses doigts avec une certaine nervosité. Kaya le regarda faire, le cœur serré par ses vérités entre eux plus ou moins agréables à dire et à entendre.
— Kaya, je sais que j'ai un long chemin à parcourir avant que tes sentiments ne se débloquent, mais j'irai à ton rythme. J'attendrai. En même temps, je n'ai pas le choix.
Il laissa échapper un rire un peu cynique, amer sur la réalité des faits. Kaya se trouva touchée par sa patience, sa sincérité. Les efforts qu'il tentait de faire pour elle étaient indubitablement une preuve d'amour en soi. Elle ne pouvait le réfuter. Il l'aimait, ne le nuançait pas. Sa franchise fonçait droit vers son cœur emmuré par le deuil et venait mettre un grand coup de massue dedans. Elle le prit dans ses bras pour lui faire un câlin. Elle avait besoin de ce contact contre lui, de lui signifier qu'elle entendait ses doléances et qu'elle, aussi, travaillait dans ce sens.
Tout avait changé en quelques heures. Les âmes et les cœurs parlaient et tout se déliait entre eux. L'homme et la femme se parlaient enfin derrière la princesse et le connard. Elle ferma les yeux quelques instants. Même s'il ne lui avait pas dit rapidement ses sentiments, elle comprenait à présent pourquoi.
Tu es comme moi, Ethan. Nous sommes deux cœurs écorchés. Nos peurs nous rongent et nous empêchent de nous ouvrir à l'avenir. Tu as fait un pas vers moi en dévoilant ton amour pour moi ; je dois aussi en faire un vers toi et avoir confiance en nous.
Ethan la serra contre lui et lui caressa à nouveau le dos.
— J'attendrai, Kaya, mais s'il te plaît, ne me fais pas attendre trop longtemps. Je n'en demeure pas moins impatient !
Kaya resserra son étreinte.
— Donne-moi juste le temps d'analyser ma situation. Je sais que je suis heureuse lorsqu'on est ensemble, je sais aussi que j'aime quand tu… me consoles. J'apprécie ta façon d'être de plus en plus attentionné avec moi, mais je ne sais pas si je dois considérer cette affection comme un sentiment aussi profond que l'amour. Il y a, c'est vrai, cette histoire de confiance, mais pas seulement.
— Il y a Adam… souffla Ethan, conscient du réel problème.
Kaya resta silencieuse un instant puis soupira. Elle se recula pour faire face à Ethan.
— Oui, il y a Adam. Je suis un peu perdue concernant mes sentiments. Entre lui et toi, je ne sais plus ce qui est vrai, ce qui n'est qu'illusion, ce qui est moral. Je suis une femme endeuillée et…
— Kaya, tu as le droit de tomber à nouveau amoureuse. Si tu juges qu'un deuil d'un an n'est pas suffisant, alors dis-moi au bout de combien de temps tu pourras ouvrir ton cœur à quelqu'un d'autre.
— Le problème, c'est que je ne veux pas le remplacer ni l'effacer, mais je reconnais… que j'aime aussi ce que tu me proposes.
Ethan lui serra les doigts, songeur, jusqu'à ce qu'il s'arrête soudainement en repensant aux paroles de Cindy sur l'amour pour un défunt.
— Je ne te demande pas d'abandonner ton amour pour lui.
— Quoi ? Pourtant, tu as toujours été de ceux qui considèrent que c'est tout pour toi, et rien pour les autres.
— Mmmh…, c'est vrai. Mais je réalise que je n'obtiendrai rien ainsi avec toi. Si tu dois m'aimer, je dois accepter que ton cœur ait une part dédiée à un autre homme. Ça me fait clairement chier, mais si je t'oblige à le renier, tu reculeras et ne m'aimeras pas.
Kaya regarda ses doigts dans ceux d'Ethan.
— Je t'épate, c'est ça ? se mit à rire amèrement Ethan. Je sais, je tente d'être un mec cool.
Elle s'esclaffa à sa remarque.
— Oui, je suis surprise.
— Kaya, je veux bien l'accepter si tu considères que c'est un amour passé et que je suis ton amour présent, que je suis celui qui a la place la plus importante dans ta vie actuelle. Pour moi, le plus important, c'est que je sois celui qui partagera le plus avec toi maintenant et demain.
Émue, Kaya sentit sa gorge se serrer par la délicatesse particulière d'Ethan et son besoin tout à fait compréhensible finalement.
— Merci… lui dit-elle alors d'une petite voix.
Un silence s'installa entre eux avant qu’Ethan reprenne.
— J'aimerais… que tu fasses un truc pour moi dans ce sens.
Intriguée, Kaya le fixa alors, attentive, à son écoute.
— J'aimerais que tu retires ta bague de fiançailles.
Instinctivement, Kaya toucha sa bague en forme de fleur violette.
— Je suis ton petit ami et voir la bague de fiançailles d'un autre à ton doigt, c'est un peu comme un affront à mes efforts.
Kaya examina sa bague qu'elle connaissait pourtant par cœur.
— Je ne l'ai jamais enlevée…
— Il y a un début à tout, et s'il doit y avoir un début à nous, peut-être qu'on pourrait commencer par ça. Si je voulais être intransigeant et plus indélicat, plus connard quoi, je pourrais en acheter une autre pour la mettre à ton doigt. Mais tu me taxerais de jaloux, possessif, n'ayant pas la valeur du sens d'un anneau à ce doigt et j'en passe ! J'opte donc pour une stratégie plus soft.
Kaya comprenait parfaitement sa requête. Le retrait de cette bague, c'était faire un pas vers Ethan et accepter que son amour pour Adam n'était plus un obstacle entre eux pour avancer.
— Kaya… Adam est maintenant ton passé. Le passé reste au passé. Tu dois la ranger avec lui dans une boîte à souvenirs.
Elle fixa Ethan un instant, le cœur serré et la tristesse sur son visage, et observa encore sa bague, symbole de tous ses souvenirs avec Adam et de tous ses espoirs perdus. Ethan était un nouvel espoir, de nouveaux projets d'avenir. Il évoquait sa renaissance. Elle repartait à zéro avec lui et il devenait au fur et à mesure son guide, son éclaireur pour tout recommencer autrement.
Sans dire un mot, elle retira sa bague qu'elle posa sur le tapis au pied du jacuzzi. Ethan ferma les yeux quelques secondes lorsqu'elle posa sa bague au sol, soulagé et heureux d'assister la jeune femme dans ce geste significatif de tant de choses entre eux. Kaya ne cacha pas sa douleur dans l'exécution de ce geste et ses yeux s'embuèrent. Elle savait qu'elle devait le faire, mais son cœur saignait. Elle se séparait d'une grande partie de sa vie avec cette bague. Voyant le malaise de Kaya, Ethan lui fit un câlin et l'embrassa sur la tempe, puis la joue et la bouche. Les baisers d'Ethan se voulaient réconfortants. Ethan s'était mis en mode consolation.
— Kaya, dis-moi où je dois poser mes mains pour soulager ta tristesse et te rassurer sur ton choix.
Kaya lui attrapa sa main et la serra, le regard reconnaissant.
— Ta main dans la mienne, c'est déjà un très bon début.
Ethan laissa tomber sa tête en arrière et sourit. Son cœur gonflait de bonheur d'heure en heure. Chaque mot, chaque geste vers lui était une victoire éclatante. C'était la première fois qu'il en cumulait autant en si peu de temps.
— J'aime ces débuts avec toi ! s'exclama-t-il alors. Et si pour bien approfondir ce début entre nous, on entamait plein de débuts de câlins, de caresses, de baisers ?
Kaya se mit à rire alors que leurs fronts se touchaient à présent.
— Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'avec toi, on trouvera toujours un début à quelque chose pour qu'il n'y ait jamais de fin.
— Je n'aime pas le mot « fin ». Encore plus quand il s'agit de toi.
Il l'embrassa alors, s'assurant qu'ils étaient toujours au début de câlins et non vers une fin. Kaya répondit volontiers à ce baiser. Elle désirait sa tendresse, ses caresses, sa chaleur.
— Ethan, et si on commençait le méga câlin que tu m'as vendu dans ta voiture ?
Ethan pouffa, bluffé par la requête de Kaya pour le moins coquine et surtout assumée tout à coup.
— Kaya… toi… je vais te dévorer !